Il Vendicatore di Marsiglia, ovvero
Le Vengeur de Marseille, ou
Avenger from Marseilles
par “Tre Moschettieri”
Tous les droits sont réservés aux auteurs (Riccardo N. Barbagallo, Vincent Mollet et Gennady Ulman respectivement pour les chapitres en italien, français et anglais). Sont interdites la reproduction en tout ou partie ainsi que la traduction du texte du roman sans l'autorisation préalable et explicite de l'ensemble du groupe des ayant droit.
Les auteurs assurent, quant aux protagonistes principaux du roman, que toute référence à des personnes et à des faits réels serait pure coïncidence, même si certains noms ont été choisis pour donner une couleur locale marseillaise.
Les “Tre Moschettieri”
Riccardo N. Barbagallo - Professeur à l’Université de
Catane (Italie) de Technologie Alimentaire, Technologie des Agrumes
et Microbiologie Agricole dans les cursus proposés par la Faculté
d’Agriculture. Depuis plusieurs années, s’occupe de l’isolement, de la
purification, de l’immobilisation et de la caractérisation des enzymes à
utiliser dans un contexte alimentaire. Son intense activité scientifique se
traduit par de nombreuses publications dans des revues internationales à haut
facteur d'impact. Passionné d’histoire, consacre son temps libre, entre autres,
à l’étude comparée de la littérature populaire dans le monde, publiant ses
recherches sur le présent site (mystères urbains) et autres analogues, ainsi que dans
la revue Le Rocambole. Membre des groupes de discussion de Wold Newton et Bloods and DimeNovels.
Vincent Mollet – Français, né à Albi. Descendant en
ligne directe d’un amiral et de deux forçats. A reçu le goût de l’histoire, de
la littérature et des langues anciennes à l’âge de quatre ans, en lisant
Astérix. Ancien élève de l’Ecole des Chartes, conservateur au Service historique
de la Marine nationale, chargé des archives et de la bibliothèque du port de
Toulon. Considère tout roman stupide, interminable et centenaire comme un
chef-d’oeuvre. Est en particulier l’une des rares personnes ayant survécu à la
lecture intégrale des Rocambole de Ponson Du Terrail. Membre du groupe de discussion de Wold Newton.
Gennady Ulman - Professeur d’anglais, de littérature mondiale et de
psychologie au Professional Business College de New
York (USA). Originaire d’Odessa (Ukraine). Langue maternelle : russe.
Spécialiste de la traduction de poésie de l’anglais et du français vers le
russe, et vice versa. Passion : l’aspect aventureux de la littérature
populaire. Prépare une encyclopédie des auteurs d’aventure de différents pays.
Autre passion : les grands mystères du monde : poltergeists,
OVNI, Atlantide et civilisations perdues, paléocontacts,
Suaire de Turin, etc.
***
Les Règles du
Jeu
L’espèce de roman-feuilleton que vous vous apprêtez à
lire, et dont nous espérons qu’il rencontrera votre faveur, est né d’un projet
longuement médité par Riccardo N. Barbagallo, lequel
a décidé de partager avec Vincent Mollet et Gennady Ulman la conception et la rédaction en trois langues d’une
oeuvre à six mains, qui ait un caractère international par les thèmes et les
événements présentés. Dans ce roman, vous trouverez tous les stéréotypes et
thématiques du roman populaire du XIXe, les ingrédients du roman social, de
cape et d’épée, gothique, sentimental, épistolaire, etc.
Le roman est écrit “pas à pas” par les trois auteurs qui
se relaient chapitre par chapitre, sans qu’aucun n’intervienne sur le scénario
imaginé et écrit par les autres.
Avant de se mettre à écrire un nouveau chapitre, chaque
auteur relit la totalité de l’oeuvre, avec l’aide d’un tableau biographique des
personnages, constamment mis à jour par Riccardo, et d’un tableau chronologique
dont le responsable est Vincent, lequel enrichit constamment de détails les
événements du présent et du passé afin de tout faire se combiner comme les pièces
d’un grand puzzle. Chacun des “Trois Mousquetaires” est libre d’écrire
spontanément tout ce qui lui plaît, y compris de bouleverser les faits
présentés par l’auteur précédent, en évitant toutefois d’insérer des
anachronismes, et en faisant en sorte que chacun se sente responsable des
modifications apportées, de façon à rendre le projet le plus intéressant
possible. C’est là, selon nous, le “point fort” du projet, comparé à la
négligence de certains romans-feuilletons du XIXe siècle. Néanmoins, certaines différences
de style et de graphie entre les différents chapitres ont été maintenues pour
ne pas altérer le texte original.
Bonne
lecture...!
Les “Tre Moschettieri”
***
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feuilleton.
L’Uomo in Nero
Capitolo I
Nel
quale facciamo la conoscenza del nostro eroe
E’ una grigia serata del 1834 con un freddo
intenso reso acuto dal gelido mistral sibilante
lamentoso fra i comignoli delle case che si stagliano neri contro il cielo
punteggiato di stelle. Un uomo alto e ammantato di nero, cammina lentamente
nella notte lungo il porto della città di Marsiglia. Il suo aspetto misterioso
lo rende simile ad uno degli eroi fatali di byroniana memoria.
Dopo qualche minuto d’esitazione si ferma
all’osteria Vecchia Ancora dove,
appartatosi nella zona meno visibile del locale, si siede e consuma lentamente
del cognac. Nessuno si cura di lui e l’uomo non fa nulla per farsi notare dagli
astanti.
Da lì, tuttavia, assiste non visto ad una
scena rivoltante: un uomo di una sessantina d’anni, che già aveva notato per il
suo comportamento arrogante, costringe un bambino di una decina d’anni, entrato
nell’osteria per comprare pane, vino e formaggio, a consegnargli tutto il
denaro che ha guadagnato durante l'intera giornata suonando il suo violino in
compagnia di uno smagrito cane.
“Molla l’osso, moccioso della malora. Ti ho
già detto più di una volta che per suonare a quell’angolo di strada devi prima
chiedere il mio permesso e … pagare per rimanerci!”
“Ma signore, io non posso darvi nulla perché
il poco denaro che ho guadagnato mi serve per pagare il cibo e alcune medicine
che servono a curare mia madre la cui salute da ieri è peggiorata
notevolmente”, implora il ragazzino con le lacrime agli occhi, mentre il suo
cane abbaia senza tregua.
Ma il furfante è irremovibile - “Io non faccio
beneficenza”, ha la sfacciataggine di esclamare scandalizzato. Poi, non solo si
appropria del denaro ma, con sadica cattiveria, prende a calci il povero cane
scaraventandolo fuori dall’osteria.
L'uomo misterioso che ha osservato tutta la
scena, notata l’impassibilità degli avventori presenti, si alza dal suo tavolo
e con passo risoluto si dirige verso il delinquente.
“Ti ordino di restituire al bambino quanto gli
hai rubato … subito!” dice risolutamente il nostro eroe con un tono che non
ammette repliche.
“Amici,
avete sentito? il signore mi sta minacciando. Che ne dite se gli diamo una
bella lezione?”, ribatte il furfante con aria sprezzante ed ironica. Ma non ha
il tempo di finire la frase che l’Uomo in Nero gli torce il polso
costringendolo a restituire al bambino il denaro. Il piccolo, commosso,
ringrazia il suo salvatore ed esce rapidamente dal locale. Il delinquente,
dolorante e umiliato medita vendetta.
Più tardi, infatti, l’uomo misterioso uscendo
dall'osteria è aggredito alle spalle dallo sfruttatore che ha chiamato i
rinforzi di altre tre persone. Nonostante la posizione di svantaggio, il nostro
eroe riesce lestamente a mettere fuori gioco i due uomini più forti, poi il
delinquente, impugnato un coltello, cerca a tradimento di pugnalare il nostro
eroe che riesce a disarmarlo. Lo sfruttatore furente, sotto le mani dell’uomo
misterioso, chiama in soccorso il più giovane dei compagni che si era tenuto
fino ad allora da parte nella colluttazione e gli intima, con parole di rabbia
e dolore assieme, di raccogliere il coltello per pugnalare il rivale.
“Non vedi che tuo zio ha bisogno di rinforzi?
Aiutami, cosa aspetti che questo dannato figlio di … mi uccida?”.
Il giovane, colpito nel proprio orgoglio,
raccoglie il coltello e si slancia come una furia verso l'Uomo in Nero. Questi
però riesce a schivare il colpo e, dopo una lunga colluttazione, il coltello
penetra nel fianco dell'aggressore.
Prima di accasciarsi il giovane guarda in viso
l'uomo misterioso e questi, a sua volta, notando i lineamenti contratti
dell’aggressore, impallidisce ed esclama: - "Oh mio Dio, il cielo possa
fulminarmi perché ho ucciso … ho ucciso ancora una volta !".
Chapitre premier
Dans lequel nous faisons la connaissance de notre
héros
Dans le port de Marseille, par une froide soirée de
1834, un homme vêtu de noir prend la défense, dans une auberge, d’un petit
joueur de violon, auquel un chef de bande veut voler l’argent qu’il a gagné
pendant la journée pour soigner sa mère malade. Mais à la sortie des lieux,
l’Homme en Noir est assailli par les complices du bandit et, pour se défendre,
blesse le plus jeune de la bande, qui semble lui rappeler un personnage de son
passé.
Chapitre II
Dans lequel un petit Marseillais s'exerce au métier de détective
Le lendemain, Siffrein
- c'est le nom du petit joueur de violon - se risque à nouveau aux alentours de
l'auberge. L'homme blessé la nuit précédente a été transporté par ses
compagnons, désireux d'éviter les questions de la police, dans une des chambres
de la maison. Il s'y remet lentement de son coup de poignard, soigné par un
médecin que les membres de la pègre appellent fréquemment dans des cas
semblables. Le docteur interroge le jeune truand sur les circonstances de sa
blessure, et paraît surpris par la description de l'homme en noir, comme si
elle lui rappelait quelqu'un qu'il connaît.
Siffrein ne
saura rien de ce détail, se contentant de laisser traîner ses oreilles à la
porte de l’auberge pour s’informer sur les événements de la nuit et leurs
conséquences. Après avoir appris que le blessé gardait la chambre et que
l'homme en noir avait disparu, il repart dans les rues, escorté de son chien,
vers un des endroits où il a l'habitude de jouer quotidiennement. En chemin,
sur le Cours Belzunce, il a la surprise de croiser,
sans être vu de lui, l’homme qui l’a protégé.
Il entreprend aussitôt de le suivre
discrètement. Sa filature l’éloigne rapidement des quartiers résidentiels et le
conduit dans une rue déserte entre deux entrepôts près du port. En se
dissimulant derrière un angle de mur, il voit l'homme en noir rejoindre un
colosse aux cheveux roux, vêtu comme un matelot, avec lequel il avait
visiblement rendez-vous. Siffrein se cache pour
écouter leur conversation, mais la distance et le ton relativement bas des deux
hommes ne lui permettent pas de percevoir grand-chose, sinon que le colosse
témoigne du respect à son interlocuteur et l'appelle "capitaine". En
tentant de s’approcher plus, il est aperçu par le colosse qui, avec une
rapidité étonnante pour sa masse, se précipite sur lui et l’empoigne.
L'intervention de l'homme en noir, qui reconnaît son protégé de la nuit précédente,
lui évite un mauvais parti.
Interrogé, Siffrein
décrit la vie misérable qu’il mène avec sa mère et sa soeur, et cherche à
convaincre son sauveur de venir chez lui faire leur connaissance. L'inconnu
sourit - c'est la première fois - en apprenant que le chien du jeune garçon
s'appelle Amiral.
"Puisque je ne suis que capitaine,"
dit-il, "je dois suivre l'amiral".
Arrivés près du taudis où habite Siffrein, l'enfant, l'homme en noir et le colosse trouvent
le quartier en pleine révolution: le choléra vient de se déclarer à Marseille,
et la mère du jeune garçon présente les symptômes du mal. Un groupe de voisins,
terrorisés par l'idée de la contagion, discute devant la porte de l'immeuble.
Sans hésiter, l'homme en noir fend la foule et monte jusqu'à la chambre de la malheureuse.
"Je ne crains pas la mort," dit-il, "elle est ma
débitrice!"
Chapter III
In which we learn that The Man in Black has not only
enemies, but friends too
The
old
A
coin was wrapped into something. The jester, carefully looking around, took the
coin out and unwrapped it "What is it? A banknote?",
whispered the fiddler. "Much better", said the jester. "Hotel de Cabre". "When?" "Don't worry, Saltis.
We still have the time to eat and to change." "Holy God", said
the fiddler." Do I hear what really is going on? After
all these years. But he cannot come. He is dead. They all are
dead". "Don't scream", said the jester. "The
Their gait was becoming straighter, the faces took
completely a different expression. Usually such gait belongs to the officers,
more than that,-- to the naval officers. Retreating to
Canebiere, Saltis said,
"What about the boy? I guess I taught him to play the violin not in vain.
His agility might be helpful, you know, Darcene!
"You
got completely crazy, Saltis. I am not Darcene. Did you forget my name?
"It's
time for you to become Darcene", stubbornly
retorted Saltis.
"Hôtel de Cabre, Maison Diamantée. The place does not change"
"Hurry
up". "What if he asks about... You know whom
I mean. What will we answer?
"The truth". "I want to take my
sword"
"Yes,
I figure, it's necessary"
In
half an hour, the small inn "Three crowns" was shocked by the
presence of two noblemen who ordered a rooster and a bottle of Clicquot. The host sent a messenger as such champagne was
not in his possession.
Two
wine glasses clinked. "Time', said Saltis. "High time", retorted Darcene.
Chapitre III
Dans lequel
nous apprenons que l’Homme en Noir n’a pas seulement des ennemis, mais aussi
des amis
La nuit, sur le
Vieux Port de Marseille. Un joueur de fifre, Saltis,
et un comique, Darcène, gagnent leur vie en jouant et
en exécutant des tours. Quelqu’un place un petit papier dans le récipient qui contient leur
argent. Il dit: “Hôtel de Cabre”. Ils sont heureux, quittent immédiatement le
port, changent de vêtements, et peu après boivent du champagne. Bien sûr, dans
des vêtements différents, ce sont des hommes différents.
Capitolo IV
Nel
quale Poussin fa un giuramento che cambierà la sua vita
Come sicuramente i nostri cortesi lettori
ricorderanno avevamo lasciato il misterioso Uomo in Nero in procinto di
precipitarsi all’interno dell’edificio dove la sfortunata madre di Siffrein
lotta tra la vita e la morte. Il ragazzino si precipita all’interno con l’uomo
ma, giunti fino all’uscio della misera soffitta dove la povera donna, pallida
come un cadavere, geme in un bagno di gelido sudore - inconfondibile sintomo
del colera - entrambi trovano a sbarrare il passo la sorella maggiore di
Siffrein, Jeannette, la quale supplica l’uomo di abbandonare la casa e portare
con sé il piccolo Siffrein.
“Signore ve ne prego, allontanatevi e tenete
con voi il mio fratellino. Prendetevene cura e che il cielo vi benedica!”.
Anche Moucheron,
il colosso, è giunto sulle scale; l’Uomo in Nero gli impartisce l’ordine di
chiamare immediatamente un medico e di provvedere all’acquisto di tutto quanto
possa servire all’ammalata. Poi, offre alla giovane donna del denaro e le
promette che si prenderà cura del fratello. Sarà Jeannette ad occuparsi direttamente
della madre. Siffrein piange disperato ma l’uomo misterioso e il docile Amiral
gli sono vicini.
Intanto Vinnie, detto Poussin - il giovane delinquente che ha attentato alla vita
dell’Uomo in Nero - ha durante il sonno un incubo nel quale rivede se stesso da
bambino vagare per le strade di Marsiglia con lo zio che, avvolto in un
mantello nero, lo costringe nelle serate d’inverno a rapinare i ricchi signori
all’uscita dal teatro.
Lui non vorrebbe rubare, ma lo zio si volta
all’improvviso e, sotto le fattezze dell’Uomo in Nero, gli pianta una
coltellata allo stomaco. Il giovane si sveglia all’improvviso e giura a se
stesso di ritrovare l’uomo misterioso – “Dovessi fare il giro del mondo,
troverò quell’uomo”.
Chapitre IV
Dans lequel
Poussin fait un serment qui changera sa vie
Jeannette, la
soeur aînée de Siffrein, supplie l’Homme en Noir de
fuir la maison en emmenant son petit frère. Moucheron, à la demande de son
patron, va chercher un médecin. Entretemps, Vinnie dit Poussin – le jeune truand qui a attenté à la vie
de l’Homme en Noir – se rappelle en rêve sa propre enfance, alors que tout
jeune il volait les riches messieurs à la sortie du théâtre. Dans le rêve, à la
silhouette de son ’”oncle” Tonneau-Plein se superpose
celle de l’Homme en Noir, que le jeune homme décide de retrouver à tout prix.
Chapitre V
Dans lequel Siffrein se pose des questions et
Poussin demande une réponse
L'imposant hôtel particulier de la famille de
Cabre, dans le vieux Marseille, est resté inhabité pendant près de dix ans,
après que ses occupants aient disparu à la suite d'un scandale. Un jour, les
voisins découvrent avec surprise qu'un nouveau propriétaire s'est installé. Il
demeure invisible, et on ne fait qu'entr'apercevoir ses deux domestiques: un
colosse aux cheveux roux, et un enfant que l'on voyait auparavant jouer du
violon dans les rues de la ville.
Vers le soir, deux hommes arrivent par la rue,
peu fréquentée à la fin de cette journée où la rumeur du choléra s'est répandue
dans la ville. Lorsqu'ils entrent dans l'hôtel, Siffrein,
à sa grande stupéfaction, reconnaît l'un d'eux. C'est, dans un habit de soirée
impeccablement coupé, le saltimbanque qui lui avait appris à jouer du violon.
L'homme feint de ne pas l'avoir vu. Le maître des lieux serre les deux
visiteurs dans ses bras et les fait entrer dans ses appartements; Siffrein, malgré toute sa curiosité, n'en saura pas plus
pour le moment. Lorsque, à la nuit tombée, les deux hommes ressortent de
l'hôtel, l'enfant parvient à saisir une bribe de leur conversation:
"C'est étrange, Saltis,
il ne nous a posé aucune question sur elle!"
"Que veux-tu que je te dise?" répond
Saltis en haussant les épaules. "Soit il en sait
déjà autant que nous, soit il ne s'intéresse plus à elle."
Pendant ce temps, dans sa chambre à l'auberge,
Poussin voit entrer le chef de sa bande venu prendre de ses nouvelles. Il a
justement une question à lui poser: "J'ai besoin de savoir comment est
mort mon oncle," lui demande-t-il. "Vous le connaissiez bien,
n'est-ce pas? Je sais qu'il y a dix ans on l'a retrouvé poignardé dans le Vieux
Port, mais il faut que vous m'en disiez plus!"
Chapter VI
In which the reader learns that music not only
entertains, that lethal diseases are not always lethal, and that the nick-name
of the Man in Black is not peaceful
The
doctor, a worthy man in his fifties, tall, thin, with whiskers and a valise,
almost unmistaken showing his profession left the shack where the sick woman
and her children lived. While coming to the street he kept shrugging and
muttering something indistinctive under his nose. If somebody wanted to
eavesdrop, he might hear the words expressing outrage and confusion. "I
don't say anything, the payment was more than
generous, but even for the salary twice as much, I won't risqué my life. Don't
the people understand what cholera is?
I
have to warn a hospital if they want to deal with her. Moneyless ness is also a
disease. Hopefully I did not touch anything around. The area has to be
surrounded and fenced. How to convince a boy and a girl not to come? But anyway
everybody has to be separated. Let me rush. A good lot of things have to be
done."
In a
couple of hours, an already familiar figure covered in black, appeared near the
doorway. Siffrein and Jeannette were attending near
the door. Jeannette's delicate features showed grief and devastation. Siffrein looked liked a small chased animal.
"What's
going on?", the man asked drastically. Jeannette
lifted her face swollen from tears and whispered a word which frightened people
for centuries.
"Mother
is being taken to the hospital. She is going to die", she said dully.
The
man moved the children aside and rushed into a shabby apartment. The woman was
hardly conscious. Her features became thin and sharpened from the dehydratation.
If
from the beginning she was restless, now she was completely immovable. The man
looked aside, thinking about something, then noticing a small violin, went out
to the street, gave it to the boy and said: "When you hear my voice, play
something sad. Can you?"
The
boy looking at the man incredulously took the violin and silently nodded. The
man rushed back. With the hand covered with glove, he took some paper from his
cloak, looked at it for several seconds, and smiled. Then he came to the poor
stove, found an egg, split it, accurately poured the contents into an old cup
with a darkened bottom, took a shell, crumbled it into tiny pieces, again
looked around an found what he wanted --an onion. Getting a knife of a strange
form, he made a notch on an onion, and squeezed it a little. Pouring some juice
into another cup, he mixed it with the shell and got out a small flask adding
some yellow liquid. "Two minutes", he said to himself. Then he
stiffened. The woman hoarsely moaned something indistinctly. The man in black
shouted "Siffrein, play!" As soon as he
heard the sounds of the violin, he, with his knife, unclenched the teeth of the
woman, and poured the formed liquid. The woman started to cough. "Now you
may cough", said the man. He went to the street and said "Now let
them take her!"
"What
did you do? ", asked the girl. "No
matter! She will survive!"
"Even
if you saved her, other patients in the hospital, might infect her again!"
said the girl.
"Not
with this disease. She will never get it again! And let her lie in the hospital
for a while. The nurses will care after her better than you. "
"Are
you a famous doctor?"
"Me?
Not me! Better to say, Michel! "
"Who
is Michel?"
"One real doctor who lived 200 years ago."
The
girl looked at the man in black and said in a low voice "And what is your
name?
The
man was silent for a while and answered: "In
"But
this is not a name. What does the word mean?"
The
man in black looked at the girl, smiled and said "It means Fate".
Chapitre VI
Dans lequel le
lecteur apprend que la musique n’est pas seulement un plaisir, que les maladies
mortelles ne le sont pas toujours et que le nom de l’Homme en Noir ne respire
pas la paix
Le docteur ne
peut soigner la femme malade. Elle a le choléra, une maladie mortelle. Ses enfants,
Siffrein et Jeannette, se désespèrent. L’Homme en Noir apparaît et, avec l’aide de musique, ou plus
exactement d’un choix de notes et aussi d’une certaine mixture, sauve la femme.
Elle est faible mais guérie. La jeune Jeannette demande son nom à l’Homme en
Noir, et en obtient deux, Michel et Kismet. Kismet en turc signifie Destin.
Texte de Riccardo N. Barbagallo, Vincent Mollet et Gennady Ulman
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feuilleton.
Marguerite Lambert
Capitolo VII
Nel
quale apprendiamo dei fatti notevoli riguardanti l’infanzia di Poussin
Appena uscito dalla povera casa nella quale
abitano Jeannette e Marguerite Lambert, la sorella e la madre di Siffrein, il
nostro salvatore Michel, così da ora in poi chiameremo l’Uomo in Nero, si
rivolge al bambino e, allontanatolo da sé categoricamente, gli ordina: “Adesso
puoi andare all’Hotel de Cabre ma devi rimanere lì. Tua madre si salverà come
ho promesso, tuttavia non devi mettere in pericolo la tua vita. Informerai
Moucheron che io sarò via da Marsiglia per le prossime settimane”. Siffrein dà
un timido assenso e, salutato Michel, raggiunge l’albergo dove Amiral lo
accoglie scodinzolando allegramente.
Non molto lontano intanto, i nostri lettori lo
ricorderanno, stiamo assistendo ad una discussione fra Poussin, in via di
guarigione dopo il ferimento, e il famigerato Renard, capo della banda.
“Cosa
diavolo vuoi che io ti dica della morte di tuo zio, Poussin. Non ricordi più
che facemmo il possibile per salvarlo? Lo sai che consideravo Tonneau-Plein come un fratello, ma era
ormai troppo vecchio per fare questo dannato mestiere, glielo avevo detto un
centinaio di volte. Raccogliemmo la cifra necessaria e … pace all’anima sua,
ebbe un magnifico funerale! Ma perché mi domandi queste cose, Poussin?”
“Si tratta di un sogno,
un terribile incubo che ho avuto la notte scorsa. Avevo pressappoco otto anni e
zio Tonneau-Plein, come sai, mi aveva da poco insegnato a frugare le tasche
delle persone all’uscita dal teatro. Nel sogno lui indossava un mantello nero e
mi tirava da una parte perché lì c’erano … dei polli da spennare, la solita storia. Io cercavo di liberarmi da
quella morsa, quando all’improvviso lui si volta verso di me e non ha più le
sue solite fattezze”.
“Che diavolo di
fattezze Poussin, parla come ti ho insegnato o chiudi il becco una buona
volta!”.
“Voglio dire che
nel sogno non era più un vecchio settantenne, ma un uomo di poco meno di
quaranta anni: appariva come l’Uomo in Nero, quello che per poco non mi ha
ammazzato e che, colpendomi, mi ha guardato come se avesse visto un fantasma!”.
“Ancora quel
dannato Uomo in Nero! Se mi capita di nuovo tra le mani non avrà scampo. Mi ha
fatto fare una misera figura davanti all’osteria Vecchia Ancora.
“Lo sai zio che lui
voleva soccorrermi dopo che per legittima difesa mi ha colpito? Poi è arrivato
una specie di colosso con i capelli rossi e lo ha allontanato di peso dal
vicolo … è proprio l’ultima cosa che
ricordo di quella sera”.
“Guarda
dannatissimo ingrato … doveva proprio farti fuori quell’Uomo in Nero, almeno
non avrei sentito tante sciocchezze. Se non fosse stato per me saresti stato
come Tonneau-Plein bello e sepolto!”.
“Ma allora, secondo
te, perché mi sono ricordato dello zio in quel sogno? Sono trascorsi dieci anni
d’allora. C’era ancora Clementine con noi, la mia sorella gemella te lo
ricordi? Dopo la morte di Tonneau-Plein tu mi dicesti che l’avevano accolta le
suore di un orfanotrofio di Toulon ma quando l’anno dopo scappai per andare a
trovarla mi fu detto che non viveva più lì. Chissà dove si trova adesso … poverina!”
“Guarda Poussin di
rialzarti da questo letto per domani e di ricominciare a lavorare perché le tue
dannate chiacchiere mi hanno stancato” e, dopo un attimo di esitazione, Renard
continua “Il vecchio Tonneau-Plein, mi aveva insegnato ogni cosa quando io ero
ancora un ragazzo, allo scoppio della Rivoluzione; soltanto per questo motivo
ti ho preso con me dopo la sua morte e permetto di chiamarmi “zio” anziché
Renard. Non potevo accollarmi la responsabilità anche di un’altra marmocchia di
otto anni come Clementine! E poi … volevo dirti che se ripensando al tuo vero
zio, a Tonneau-Plein, intendo, ti viene in mente l’Uomo in Nero, vorrà dire che
quest’uomo non è proprio un santo, non credi Poussin?”. E così dicendo Renard
esce sbattendo violentemente la porta.
Una decina di
giorni dopo i fatti finora raccontati, Amiral scodinzolando indisturbato per
l'Hotel de Cabre, sente una strana melodia provenire dall’ala est e così,
abbia ripetutamente per attirare l’attenzione di Siffrein. Anche
il bambino si mette attentamente in ascolto.
Chapitre VII
Dans lequel
nous apprenons des faits notables concernant l’enfance de Poussin
Où il est prouvé que la musique est un langage universel, et où un jeune
homme rappelle de vieux souvenirs
Siffrein entreprend de se diriger vers la pièce d’où
s’échappe la mélodie. En chemin, il rencontre le matelot devenu majordome.
“Monsieur
Moucheron? Je pensais que c’était vous qui faisiez cette musique!”. Moucheron
sourit largement.
“Tu me
vois, moi, jouant du piano? Non, le capitaine a une invitée. Elle s’est
installée dans l’appartement de l’aile est.”
“Une
dame?”
“Oui.
Tu n’as à te mettre en peine de rien, c’est moi qui ferai son ménage et qui lui
porterai ses repas.”
“Mais le capitaine est parti! Il m’a dit de
vous dire qu’il quittait Marseille, et qu’il serait absent plusieurs semaines.”
Moucheron
fronce les sourcils.
“Déjà?
Est-ce qu’il t’a dit s’il partait seul?”
“Non,
il ne m’a rien dit.”
Devant
le silence contrarié de Moucheron, Siffrein tente de
revenir à la mystérieuse occupante de l’aile est.
“Alors,
son invitée va rester seule? Qu’est-ce qu’elle va faire?”
“Rien.
Je te l’ai dit, tu n’as pas à t’occuper d’elle.”
Siffrein comprend qu’il est requis de ne pas approcher
l’inconnue. Mais il ne renonce pas si facilement. Descendu dans la cour de
l’hôtel, il repère les fenêtres de la pièce où se trouve le piano. La
musicienne est apparemment en train de s’exercer, et le même motif revient
fréquemment. Siffrein ne tarde pas à l’indentifier, puis à pouvoir le reproduire sur son violon.
Bientôt, sa mélodie répond à celle de la pianiste. Celle-ci entame bientôt un
nouveau morceau, immédiatement suivie par Siffrein.
Lorsque le piano s’interrompt, l’enfant, au-dessus de sa tête, entend une
fenêtre qui s’ouvre...
Quelques
jours plus tard et quelques centaines de kilomètres plus loin, nous faisons la
connaissance de Victor Jourdan, héritier d’une richissime famille de négociants
marseillais, qui achève ses études à Paris. Le jeune homme se trouve pour le
moment dans sa confortable garçonnière, en compagnie de sa dernière conquête:
une actrice qui a déjà triomphé sur plusieurs scènes parisiennes, ainsi que
dans les coeurs et les portefeuilles de plusieurs messieurs fortunés.
S’il
goûte à tous les plaisirs de la vie parisienne, Victor n’en a pas pour autant
oublié son pays natal. La preuve: il est en train de lire une gazette
marseillaise.
“Quelles
nouvelles? Plusieurs cas de choléra signalés à Marseille... Diable! Nous en
étions à peine délivrés à Paris, et le voilà qui frappe mon pays natal. Un
riche et mystérieux Oriental a racheté l’Hôtel de Cabre... En voilà un qui
n’est pas superstitieux, de s’installer dans l’hôtel du parricide!”
“L’hôtel
du parricide?” interroge la jeune femme.
“Oui,
c’est une histoire horrible qui a eu lieu voici plusieurs années. C’était en
1824, alors que les Grecs était en pleine révolte contre l’oppresseur turc. Les
états-majors français avait commencé à dresser secrètement
les plans d’une intervention militaire en leur faveur. Or, ces plans sont
tombés entre les mains des Turcs. Le scandale a été énorme, et l’intervention
en Grèce a dû être retardée de plusieurs années. Comme tu le sais, c’est
seulement en 1827 que la flotte française a finalement affronté les Turcs à
Navarin.
La
gendarmerie a mis la main sur un document permettant d’identifier les traîtres.
Il s’agissait de trois jeunes officiers de marine, alors affectés à Toulon.
Tous trois étaient issus d’honorables familles marseillaises. L’un d’eux en
particulier, Zacharie de Cabre, était le fils d’un célèbre manufacturier de
l’époque, propriétaire de cet hôtel qui vient d’être racheté. Mon père le
connaissait très bien.
Le jour
même où ils devaient être arrêtés, les trois hommes, sans doute prévenus par un
complice, disparurent mystérieusement. En ce qui concerne Zacharie, tout au
moins, on sut rapidement où il était allé. Dans la
soirée du même jour, un domestique le vit arriver à l’Hôtel de Cabre, et demander
à voir immédiatement son père. On a pu établir qu’il avait loué un cheval à
Toulon, et qu’il avait galopé comme un fou tout le long de la route jusqu’à
Marseille.
Malgré
l’heure tardive, le vieux de Cabre travaillait encore dans son cabinet, et le
domestique y introduisit son fils. Il ne le vit pas ressortir, mais le
lendemain matin, la soeur de Zacharie, en entrant à son tour dans le cabinet,
trouva le vieil homme égorgé d’un coup de couteau.
La
jeune femme frissonne.
“Le
fils avait tué le père?”
“Toujours
est-il que le coffre-fort qui se trouvait dans la pièce était ouvert, et que
son contenu, une jolie somme en rouleaux d’or, avait disparu. Ouvert et non
forcé: or, seules deux personnes en connaissaient la combinaison, le vieux de
Cabre et son fils. On pense que Zacharie est venu demander de l’argent à son
père pour aider sa fuite, que le père a refusé... Tu
devines la suite.
Toujours
est-il que l’on n’a plus jamais revu Zacharie ni les deux autres officiers. Le
vieux de Cabre était veuf, et n’avait qu’un seul autre enfant: la soeur dont je
t’ai parlé. J’ignore ce qu’elle est devenue. Voilà ce qui se passait à Toulon
et à Marseille il y a dix ans... Mais tu aurais pu le savoir, Clémentine,
puisque tu as grandi à Toulon!”
Chapter IX
In which the Man in Black gets to
Pushkin got of the cab. He was short, but elegantly
dressed. He did not feel tired, dancing all night. But now he wanted home, as
fast as possible. He remembered the warmth of the woman with whom he was
dancing. He also remembered her challenge. "Aleksandr,
she said, why would not you try prose?
" Your poems are remembered by heart. Why would
not you try? I am sure you will succeed. And when you will..."
Her
eyes were close and so promising... He entered his house on Moika's
Embankment, looked through the window at
Something
about a young gentleman accused of murdering his own father? But
definitely, wrongly accused. Who really could believe that a nobleman
would degrade so deeply?
Because of money? Some treasure involved? Puskin
felt intrigued. What happened later?
Went
to
Puskin, despite his genial memory, could not
recollect exactly. It was becoming cold. The candles brought on to the walls
strange shadows, and Aleksandr Sergeevich
saw strange pictures emerging in his mind: he was fond of people who contained
mystery in the look, clothes, odd talk, gait, and the whole aura of
strangeness. They are characters, yes, they are: Balsamo,
Saint-Germain, Nostradamus,
that man of Stazewsky. He has to be in black, and the
Pole told it had become his casual color. Yes, he said that he would change it
only when he would find a real murderer. He learned medicine, it seems,
otherwise why the name of Nostradamus would haunt Pushkin's image during this cold night.
Yes,
something had been also connected with Nostradamus.
Did he belong to the family of this celebrity? It does not matter. The personage is found, this is what matters.
The
poet again took the pen. He would call him Silvio.
It's a nice name having something Italian (Pushkin
lived in
And
the history of the Man in Black, obeying the hand of a genius, took a
completely different course. Power, revenge, death in
Chapitre IX
Dans lequel l’Homme en Noir se rend à Odessa et Saint-Pétersbourg sans même
le savoir
Le célèbre poète russe Pouchkine est à Odessa en exil. Il aime écouter les
histoires des vieux Polonais. L’une est particulièrement intéressante :
elle parle d’un jeune Marseillais qui fut injustement accusé d’avoir assassiné
son propre père. Cette histoire inspire Pouchkine, lorsqu’il revient à
Saint-Pétersbourg, pour composer une longue nouvelle intitulée « Le Coup
de pistolet ». Le personnage principal, Silvio, est un homme mystérieux en
quête de vengeance. Il finit par périr en Grèce. L’Homme
en Noir est le prototype de cette histoire, et il n’est pas mort. Il veut se
venger du véritable meurtrier. C’est pourquoi il est de retour à Marseille.
Capitolo X
Nel
quale Victor fa sfoggio di cultura e Clementine si annoia mortalmente
Torniamo alla garçonnière parigina per riprendere la discussione fra Victor
Jourdan e Clementine, la sua procace e giovane amante. Clementine, con lo
sguardo intrigante di una gatta, fa una smorfia maliziosa e si rivolge al suo
danaroso amante.
“Maleducato … mi parli di dieci anni addietro
come se io fossi tu madre, Victor. Ero ancora una bambina allora e poi … io vivevo
come una reclusa in un orfanotrofio dal quale fuggii fra tante difficoltà per
raggiungere Parigi”.
“Non ti scaldare troppo Clementine. Non sai
che a me piace scherzare? Piuttosto, non avevi altri parenti, oltre tuo zio?”
l’interroga Victor.
“Si, c’era mio fratello Vinnie che tutti
chiamavano “Poussin” perché, differentemente da me, aveva uno sguardo così
innocente da imbrogliare qualsiasi persona per poi derubarla e … forse anche
altri parenti, ma non ricordo bene”.
“Sei sicura di non ricordare nulla?”
“Avevamo di certo una madre, questo sembra a
me di ricordarlo. Vivevamo in un paese straniero noi tre da soli, lei ci
metteva sulle sue ginocchia e iniziava a suonare il pianoforte. Che musica
incantevole per le nostre orecchie di bambini. Rimaneva a suonare per delle ore
ma non ci stancavamo d’ascoltarla. Poi, successe qualcosa di terribile, non
ricordo perfettamente”.
“Che genere di cosa avvenne?” chiede Victor
che, dopo aver ascoltato con noncuranza, ha iniziato ad appassionarsi al
racconto di Clementine.
“Facemmo un viaggio … la mamma scomparve e un uomo che avevamo
visto qualche volta in casa nostra ci disse che era morta, poi ci affidò allo
zio Tourneaux-plein di Marsiglia”.
“Che razza di nome è questo? Si trattava
ovviamente di un soprannome!”
“Per l’appunto era il soprannome che gli
avevano affibbiato perché beveva parecchio. Ci picchiava spesso perché voleva
che ci guadagnassimo da vivere. A Vinnie aveva insegnato a derubare la gente,
mentre io fabbricavo fiori di stoffa che vendevo per strada. Questo lavoro me
l’aveva insegnato la vecchia Annette!”.
“Annette?”
“Dicevano tutti che fosse la moglie dello zio
ma adesso che sono cresciuta penso che fosse la sua amante! Anche lei beveva e
morì pochi mesi dopo che entrammo in quella casa, sempre che di casa si potesse
parlare, data la sporcizia e la miseria che vi regnavano sovrane”.
“Ma Tourneaux-plein era in fin dei conti
veramente vostro zio?”
“Non sono riuscita mai a saperlo con certezza,
ma credo proprio di no, non era nostro zio veramente”.
“E quell’uomo che vi portò da Tourneaux-plein
non si fece più vedere?”
“No, non lo vedemmo più. Parlava francese ma
delle volte, quando strillava alla mamma, usava un’altra lingua, quella lingua
che Vinnie ed io avevamo sentito spesso dove vivevamo. Credo che fosse
polacco”.
“E alla morte di vostra madre venne a
prendervi per portarvi a Marsiglia?”
“No, io penso che quando morì nostra madre noi
tre fossimo già in Francia. Eravamo arrivati da una città che aveva tanti bei
palazzi come Parigi, ma era una città portuale sul … Kara Dengis”.
“Kara Dengis è il nome turco del Mar Nero,
forse si trattava allora di Odessa? I polacchi sono presenti in questa città
dal XVI secolo e durante il governatorato di Armand du Plessis, duca di
Richelieu che combattè i Turchi al servizio dell’impero austriaco, all’inizio
di questo secolo, la città conobbe uno splendore notevole”.
Ma Clementine, annoiata da tanta saccenteria,
chiude con un “forse, Victor” la discussione del ricco amante e, lentamente,
chiude gli occhi per un sonno ristoratore.
Alcuni giorni dopo, il nostro Uomo in Nero, a
bordo della Phénix naviga alla volta
della costa del Mar Jonio. Con lui c’è una nostra vecchia conoscenza, Darcène
che così si rivolge a lui: “Michel, ti senti preparato ad incontrare dopo tanto
tempo il Siciliano?”
La notte è magnifica e il cielo versa nel mare
tutte le sue stelle. Una stella attraversa il cielo rapidamente.
“Vendetta!” mormora Michel, “Vendetta per mio
padre, mia sorella, i miei nipoti e per tutti coloro che come me nel mondo soffrono
le pene dell’inferno per la malvagità altrui”.
L’Uomo in Nero conosce la superstizione,
secondo la quale, l’augurio che si fa quando si vede passare una stella, viene
esaudito. E non ha trovato che un pensiero, una parola d’odio.
“Credi che il Siciliano potrà aiutarti?” domanda perplesso Darcène.
“Lui può tutto … e poi ho con me le carte di
famiglia che mia madre mi affidò prima di morire”.
Poche ore dopo, i due sbarcano al porto vivace
di Catania e Michel, senza esitazione, si reca immediatamente al Monastero dei
Benedettini dove chiede di vedere “Il Monaco Venerabile”.
Padre Ventura, il suo segretario, un individuo
dal naso aquilino e dallo sguardo sfuggente, lo introduce al cospetto del
“Venerabile”, un uomo di circa novanta anni, vestito di un semplice saio che
immediatamente si rivolge all’Uomo in Nero in francese: “Ti aspettavo figliolo
… è tempo che tu conosca tutti i segreti occulti per governare il mondo!”
Chapitre X
Dans lequel
Victor fait étalage de culture et Clémentine s’ennuie mortellement
En reprenant
le fil de la discussion entre Victor Jourdan et Clémentine, nous apprenons que
la jeune femme et son frère Vinnie sont nés à Odessa,
et ont été séparés de leur mère, encore enfants, par un homme mystérieux,
lorsqu’ils sont arrivés à Marseille. Quelques jours après, l’Homme en Noir, à
bord du “Phénix”, se rend avec son ami Darcène dans
la ville de Catane, en Sicile. Arrivé au monastère des Bénédictins, il demande
à rencontrer “le Moine Vénérable”. Un secrétaire au regard sinistre
l’introduit auprès du Sicilien.
Chapitre XI
Où Siffrein voit des
gens diversement vêtus
Une voix féminine invite Siffrein à venir la rejoindre. Le jeune musicien se hâte de
grimper l’escalier, et la porte de l’appartement mystérieux s’ouvre sur une
adolescente de quinze à seize ans, à la peau brune, aux yeux et aux cheveux
d’un noir profond. Couverte de bijoux, elle porte une robe à la forme exotique
et aux couleurs vives. Siffrein, qui a déjà vu des
Indiens sur le port de Marseille, comprend que la jeune fille vient des Indes.
Moucheron surgit dans le dos du petit
musicien.
“Siffrein, je
t’avais dit de ne pas déranger notre invitée! Excusez-moi, princesse,”
reprend-il à l’adresse de la jeune fille, “je vais mettre ce garnement à la
porte.”
“Il ne me dérange pas du tout, mon bon
Moucheron” répond-t-elle avec une expression désarmante. “Au contraire, j’avais
besoin d’un peu de compagnie!”
Le matelot se retire en grommelant, et Siffrein, son violon à la main et Amiral sur ses talons,
suit l’Indienne à l’intérieur de l’appartement, dans le petit salon où est
installé son piano. Lui et la jeune fille – il apprend qu’elle s’appelle Sarasvati – passeront l’après-midi à faire de la musique et
à bavarder. Sarasvati parle le français avec un
accent chantant et le comprend parfaitement, riant aux expressions provençales
de Siffrein. Si elle veut tout savoir sur la vie du
jeune garçon, sur sa famille et sur ce qui se passe en ville, elle élude les
questions sur sa propre vie, se contentant de sourire lorsque l’enfant lui
demande si elle a grandi aux Indes, et si elle est vraiment princesse.
Siffrein jette
de fréquents regards à deux grands tableaux accrochés dans le salon. Le premier
représente un homme aux cheveux grisonnants, en redingote, posant devant une
usine à la cheminée fumante; de toute évidence, un manufacturier. Le second
montre un jeune couple. La femme est assise devant un piano, et Siffrein serait prêt à jurer que le tableau a été peint
dans ce salon même, et que le piano est celui sur lequel joue Sarasvati. L’homme est un officier vêtu d’une brillante
tenue rouge et bleue, un uniforme que le petit Marseillais n’a jamais vu. Il
est trop jeune pour avoir connu les lanciers polonais qui, sous le Premier
Empire, combattaient dans la Garde Impériale.
“Qui c’est?” demande-t-il à Sarasvati.
“Les gens qui habitaient cet hôtel autrefois.”
“La famille de Cabre?”
“Oui.”
“Vous les connaissiez?”
“Je ne les ai jamais vus” répond brièvement la
jeune Indienne. Siffrein sent qu’il n’en entendra pas
plus.
C’est bientôt l’heure à laquelle il doit aller
voir sa mère à l’hôpital. Sarasvati lui donne de quoi
manger pour Marguerite, et lui propose de faire venir sa soeur à l’Hôtel de
Cabre le lendemain.
Chapter XII
In which Sarasati uses a
different language for talking
After
Siffrein left, Sarasvati
placed herself in a deep armchair with shining arm keepers. The age did not
tell on the furniture. Then she stood up, came to a tiny secretaire,
opened it with a tiny key, got a leather purse, and with the fingers, which
were trembling slightly, looked inside. "Darcene
and Saltis did all they could", she thought,
"but this is far from being complete. We have to know the whole music, all
the notes, all of them; the combinations, which are being searched by Kismet,
are innumerable. Damn the bastards who stole the scores!"
At
this time somebody slightly knocked at his door. "Enter, she whispered.
The Man in Black opened the door and bowed. "Moucheron,
he called in a low voice.
"Can
you bring coffee please?" The giant disappeared, and returned almost
immediately. His hands were keeping the tray with two delicate cups from which
one could feel a specific aroma of fresh ground coffee.
"Kismet,
said Sarasvati, you came. Does this mean that you
found out something new? Please don't overdo. Have some mercy on your brains.
What you have already done is enough for two human's lives, not for one".
She looked at him pleadingly.
"I
won't be able to lose you."
"To lose me? Did you find me?" he smiled.
"I
searched a new combination of notes. But, anyway, it has to be in minor. I just
asked Siffrein to play anything sad. It worked. Or
better to say, I hope it worked.
"Oh,
it worked all right. One day more, and Siffrein is
going to take his Mom home tomorrow. The mathematicians are working out a
method of counting the combinations quickly have you ever heard of Charles
Babbage? He plans to build a machine, which will calculate fast.
No,
said a princess. I know nothing of this gentleman. He is English, I presume?
People of my country hate the English. Oh, I don't want to talk about the
English. Better say to me, Kismet, have you ever seen the "devadasi" dancing? Can you read the language of Indian
dancing? She shook off her rich sari, staying in a sort of Greek himation, curved her shoulders in an inimitable movement,
and made some motion.
"You
are ready to speak ", translated in immaculate Hindi the Man in Black.
A
musical box on a secretaire clicked and made strange
musical sounds, long and monotonous. Sarasvati flew
into dancing. The man smoked and sipped the coffee. The clock started to
strike.
Chapitre XII
Dans lequel Sarasvati change de
langage
A l’Hôtel de Cabre, la princesse indienne Sarasvati pense aux partitions musicales volées, qui sont
précieuses pour soigner les gens. L’Homme en Noir lui
dit qu’il cherche la combinaison de notes, et a obtenu quelque succès. Saravati tente d’utiliser son innocente coquetterie
enfantine pour impressionnier Kismet,
et danse pour lui une ancienne danse des devadasis
indiennes. Elle utilise le langage de la danse, mais Kismet
ne semble pas être impressionné.
Texte de Riccardo
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feuilleton.
L’uccisione di Monsieur de Cabre
Capitolo XIII
Nel
quale apprendiamo che la musica può nascondere misteriosi segreti
Finito appena di sorseggiare l’aromatico
caffè, il nostro Uomo in Nero con un deciso cenno della mano interrompe la
danza indù ed, alzandosi dalla poltrona per accomiatarsi, commenta - “Molto
interessante Sarasvati, ma si è fatto tardi, quindi sarà bene che io lasci
riposare te e Madame”.
Ma la ragazza, rapida come una gazzella lo
raggiunge e con uno sguardo disarmante gli rivolge una domanda accorata -
“Kismet, non vuoi tu vederla?”
“Ci sono forse dei miglioramenti rispetto al
suo solito stato catatonico? Ha fatto qualcosa d’altro fuorché suonare il piano
durante la mia assenza?”.
“No, mi spiace … soltanto la musica l’aiuta a
sopravvivere”.
“Ti sbagli mia cara, anche la tua presenza le
è indispensabile. Ti considerava una figlia già all’epoca della tragedia, ma
allora tu avevi ancora un padre che ti amava teneramente”.
“Si, ma lottava per una sacra causa troppo
lontano da me. Gli Inglesi lo hanno ucciso e il passato non si cancella!”
ribatte con decisione la ragazza.
“Dai un bacio a Madame da parte mia Sarasvati. Sono tornato a Marsiglia solo perché
speravo tu avessi fatto progressi nell’interpretazione degli ultimi spartiti
che ti ho affidato. Nel mio ultimo viaggio ho compreso che la chiave di tutto
risiede nella codifica dei pezzi musicali che mi affidò mia madre alla sua
morte e che facevano parte dell’eredità dei suoi avi”.
E meditando a bassa voce: “L’accusa di alto
tradimento, l’omicidio di mio padre e la vendetta nei confronti di Madame e dei miei due nipoti sono stati
senza ombra di dubbio architettati con il solo scopo di arrivare alle carte che
la nostra famiglia custodisce da secoli. Il Siciliano
deve avere ragione e gli sarò sempre grato per tutto ciò che mi ha insegnato,
ma non posso diventare lo strumento della sua ambizione”.
“Kismet, sono convinta che Siffrein nella sua
innocenza mi sarà d’aiuto nel decifrare il messaggio in codice contenuto negli
spartiti trascritti nel XVI secolo utilizzando gli antichissimi raga e ragini di cui parla il Brahmana del periodo vedico intorno al 1500
a.C.”.
“Ma questo sarà soltanto il primo passo per
risalire ai misteri universali in essi nascosti” riflette accennando un sorriso
Michel. “In ogni caso, il mio unico obiettivo è la Vendetta … non mi interessa
altro!”
Poi riprendendo a discutere con Sarasvati -
“Ripartirò questa notte e starò via per almeno due mesi questa volta, tu però
non disperare. Quando sarò tornato a Marsiglia probabilmente avrò con me le
prove che inchioderanno i responsabili di tante malefatte” e, inarcando
leggermente i baffi sottili, aggiunge “Spero che Siffrein non si sia accorto
che tu non fossi sola in questa parte dell’edificio”.
“No, ha creduto che fossi soltanto io a
suonare il piano”.
Poco dopo, incontrando Moucheron l’Uomo in
Nero chiede informazioni su Siffrein. Il colosso dai capelli rossi lo informa
che il bambino è andato a trovare la madre e Jeannette che non vede ormai da
parecchio tempo.
“Ha preso tutte le precauzioni per evitare il
contagio?” chiede allarmato Michel.
“Si, ho appena permesso a Siffrein d’andare a
trovarle soltanto dopo avere ricevuto l’autorizzazione del medico il quale,
tuttavia, ha proibito categoricamente che la sorella varchi la soglia di questo
edificio”.
“Benissimo Moucheron, come sempre posso
fidarmi ciecamente di te!”
“Capitano vi sarò sempre in debito per quello
che avete fatto per me. Non dimenticherò mai che nel mio paese natale, nei
Carpazi orientali, avevano deciso di uccidermi senza un regolare processo”.
“Ma tu eri innocente e ciò mi è bastato per
occuparmi della questione”; poi, cambiando discorso – “Fra poco incontrerò
Darcène per stabilire gli ultimi dettagli del nostro prossimo viaggio”.
“Fate molta attenzione Capitano!”
Poche ore dopo ritroviamo l’Uomo in Nero e
Darcène seduti all’osteria Vecchia Ancora
a parlare indisturbati. Ma qualcun altro sta ascoltando la discussione.
Si tratta di Nina, la bella e procace figlia
di Patron Girardi, il proprietario del locale di origini italiane. Poussin è
follemente innamorato della ragazza la quale, benché non sia indifferente alle
qualità del giovane, ha già pianificato il suo futuro e le sue mire sono per un
miglior partito rispetto al ladruncolo. Da quando si è ristabilito dalla ferita
ricevuta dall’Uomo in Nero, Poussin si è messo alla sua ricerca. Vuole capire
per quale motivo il suo volto non gli sia sconosciuto e perché ha cercato di
salvarlo dopo il ferimento. Renard lo ha minacciato ancora una volta di dargli
una lezione che non dimenticherà facilmente se lui non tornerà a lavorare, ma
il giovane ha altro a cui pensare. Già qualche giorno prima aveva messo in
guardia la bella Nina di ascoltare qualunque discussione potesse riguardare il
misterioso Uomo in Nero e, casualmente, lei
sta apprendendo informazioni molto interessanti.
“Dovremo sbarcare a Napoli per raggiungere
El-Iskandariya in Africa dove chiederò aiuto ad una delle persone fidate di
Mohammed Alì per raggiungere la necropoli” sta dicendo il nostro eroe a
Darcène.
Ma Nina non è la sola ad ascoltare la
discussione. Da qualche minuto un oscuro figuro è entrato nell’osteria per carpire
qualche parola dell’Uomo in Nero e del suo compagno. Riuscito nel suo intento,
l’oscuro figuro esce dall’osteria e informa immediatamente una persona che
camuffata in un vicolo lo sta aspettando con impazienza: si tratta di Padre Ventura che ha deciso di seguire le
mosse dell’Uomo in Nero.
“El-Iskandariya … la città degli infedeli
d’Egitto!” esclama con il bieco monaco e, pagato il suo complice, decide
d’imbarcarsi alla volta di Napoli dove, troverà rinforzi per fermare il nostro
eroe in procinto di partire a bordo della “Phénix”.
La sera è buia e nessuno si accorge che
Siffrein, saputa da Moucheron la notizia della partenza del suo salvatore,
grazie al fiuto di Amiral lo ha seguito e si è imbarcato clandestinamente.
Poco dopo, anche Poussin raggiunge il porto.
“Cosa hai intenzione di fare?” gli ha domandato Nina dopo averlo informato dei
particolari che ha carpito. E il giovane, esclama ad alta voce - “Raggiungo
l’Uomo in Nero … qualcosa mi dice che questo incontro mi porterà la ricchezza e
la fortuna necessarie per fare di te la mia sposa!” mentre si precipita fuori
dall’osteria. Purtroppo arriva troppo tardi, la “Phénix” ha già preso il largo,
ma Poussin ha ormai deciso che seguirà l’Uomo in Nero … a qualsiasi costo!
Chapitre XIII
Dans lequel nous
apprenons que la musique peut cacher de mystérieux secrets
Nous
apprenons qu’à l’Hôtel de Cabre séjourne une femme mystérieuse, surnommée
Madame, qui, quoique ne communiquant avec personne, aime à jouer du piano. Nous
venons à savoir en outre que des années auparavant, dans les Carpathes, sa terre natale, Moucheron a été sauvé par
l’Homme en Noir d’un procès sommaire. Avant de partir pour Alexandrie, notre
héros reçoit de Sarasvati quelques explications sur
d’étranges et antiques partitions musicales. Mais Siffrein,
Poussin et le père Ventura, le secrétaire du Sicilien, suivent ses traces vers
l’Egypte.
Chapitre XIV
Chiffre qui pourrait bien porter malheur à nos
héros
Le lendemain matin, en entrant dans le salon
de musique, Sarasvati trouve le violon de Siffrein posé en évidence sur un fauteuil. Ne sachant pas
écrire, l’enfant n’a trouvé que ce moyen pour la prévenir de son départ.
“J’en était sûr!” fulmine Moucheron. “Ce jeune
imbécile a voulu à toute force suivre le capitaine!”
Le lecteur sait déjà que le fidèle matelot ne
s’est pas trompé. A quelques jours de là, nous retrouvons le “Phénix” ancré
dans le port de Naples, au large du lazaret car, la nouvelle de l’épidémie qui
touche Marseille étant parvenue en Italie, les autorités napolitaines lui ont
imposé trois jours de quarantaine. Le capitaine, Darcène
et Siffrein (lequel, après une sévère mercuriale pour
s’être introduit clandestinement à bord, a été promu mousse), sans oublier
Amiral, attendent patiemment l’autorisation d’entrer dans la ville.
La perspective de transmettre le choléra aux
Napolitains n’a pas fait souci à un groupe de contrebandiers marseillais, qui
viennent de débarquer clandestinement d’un petit voilier, dans une anse à
l’écart de la ville. Ils se sont aussitôt rendus à Naples pour rencontrer Farfalla, le chef des truands avec lesquels ils font
habituellement affaire. Mais ce dernier les a prévenus qu’il faudrait attendre
un peu pour traiter de leur cargaison: il a, dans la soirée, un rendez-vous
qu’il ne peut pas remettre.
Farfalla et
deux de ses compagnons se trouvent donc pour l’heure dans une taverne du port,
à écouter attentivement les propos d’un personnage à la tête dissimulée par une
capuche.
“Il n’y a rien de plus simple: il n’y a à bord
que deux hommes et un enfant, sans parler du chien. Nous montons à l’abordage,
vous les neutralisez en évitant de les tuer – en tous cas, je tiens absolument
à garder le capitaine en vie – et vous fouillez le navire.”
“Que cherchons-nous?”
“Quelque chose comme ceci.”
L’homme à la capuche sort, de sous son vaste
manteau, une liasse de feuilles couvertes de signes incompréhensibles.
“C’est l’écriture qu’on utilise en Inde,”
explique-t-il aux bandits. “Nous cherchons un document qui doit ressembler à
celui-ci. A vrai dire, c’est la suite de celui-ci.” ajoute-t-il avant de
glisser de nouveau les feuillets sous son manteau. “Mais prenez garde, ces
hommes savent se battre. Je pense qu’il faudra être au moins une quinzaine.”
Les bandits quittent la taverne, après que
l’homme à la capuche leur ait donné rendez-vous sur les quais à minuit.
“Il va nous falloir plus de monde, chef!” dit
l’un d’eux. “Qui allons-nous prendre?”
“J’ai pensé à nos amis de Marseille” répond Farfalla, faisant allusion aux contrebandiers qu’il a vus
arriver le jour même. “Des Français pour attaquer des Français! Nous pourrons
faire retomber sur eux tous les soupçons de la police. Ce dont ils ne se
porteront ni mieux ni plus mal, puisqu’ils seront déjà repartis pour Marseille
avec leur part de la récompense... qui sera, nous y veillerons, la plus petite
possible!”
Voilà pourquoi, lorsqu’à minuit l’homme à la
capuche se rend à son rendez-vous sur les quais, c’est avec trois bandits
napolitains et une douzaine de contrebandiers marseillais qu’il prend place
dans une barque à fond plat, laquelle se dirige rapidement vers le “Phénix”.
Tout semble dormir à bord, mais les aboiements
d’Amiral réveillent Siffrein qui a le temps de donner
l’alerte, au moment où les assaillants envahissent le bord. L’enfant est
rapidement maîtrisé, mais le reste de la troupe se heurte aux épées de l’Homme
en Noir et de Darcène, et trois contrebandiers se
retrouvent rapidement étendus sur les planches.
Menaçant d’égorger Siffrein,
le capuchonné exige la reddition des deux assiégés. Au moment où ils abaissent
leurs armes, prêts à obéir, l’un des contrebandiers fait tournoyer son gourdin,
assommant les deux hommes qui maintenaient l’enfant, et jetant leur chef à
terre. Dans sa chute, son capuchon glisse en arrière.
“Le père Ventura!” murmure l’Homme en Noir,
qui n’est pas moins étonné de reconnaître Poussin dans le contrebandier
providentiel.
“Je suis avec vous, capitaine!” crie le jeune
Marseillais pendant que Siffrein, délivré, court se
mettre hors d’atteinte des bandits. L’Homme en Noir
et Darcène relèvent leurs épées, Poussin bondit à
leurs côtés, et la bataille reprend, nos héros se trouvant désormais trois
contre... beaucoup.
Chapter XV
In which the reader learns what is life, fame, and
revenge, and that Hamlet was a bad student
The
Monastery of Benedictines in
It
was already the evening, and even in
The
owner, despite the warmth, dressed in a blue cloak, left his premises, and
sneaked along the narrow path, which led actually to nowhere. He stopped near a
mighty Sicilian oak-tree and knocked in a strange manner, three times, and
after a minute, three times more, but in a shorter succession. Almost
immediately the stem went to the sides, making a hole wide enough to enter. The
owner went inside, walked along the chilly and long corridor, and found himself
in front of the huge door, made of the wood with a metal knob. He knocked at
the door, and heard " Enter". It was a room
so enormous that one could not believe that he just entered through the tree.
Perhaps, it was a cave, somewhere deep under the earth. It was richly
decorated, but there was no furniture except a big table of the work of the old
masters, and a small stool.
An
old man was sitting on it, writing something into a book, which could easily be
called by a connoisseur an "incunabula", so enormous it was. It was
hard to see the face of the old man, but his wrists almost exactly told his
age. He was really and utterly old. He looked at the owner and said with an
unexpectedly strong voice: " How long do people
have to live? I am getting ready. These are some of my thoughts, which might be
interesting for coming generations. Tonight, Salvatore, I remembered my
meetings with Goethe and his complete trust into what we call truisms".
Salvatore,
who heard the name of Goethe, but was not sure who was the man, humbly
listened, not pronouncing a word "Goethe, continued the old man," was
so sure that Hamlet was a great man, and that he revenged his father, so sure
that I did not want to disillusion him".
The
old man clapped the ancient book lying in front of him. "Did Shakespeare
really want to show that Hamlet was great? Oh, yes, he was great. Great fool,
who did not understand what revenge is. Revenge is an
act to keep the balance of Nature, violated once. Revenge is an
equilibrium, a homeostasis. It heals the broken ones, brings a relief to
the wounds of the soul, it makes you believe in Justice. And what is Justice?
Justice
is God's order. We in
Suddenly
the old man changed his tone and asked "What is the news from the ship?
I
told
"Your
Honor", said Salvatore, "who am I to give Padre Ventura the orders?
Even if I dared, he would never listen to
"Wait,"
said the old man suddenly. He listened attentively and suddenly roared
"Come in. I hear you muttering at the door." The door opened and a
young woman in her thirties entered. "They were fighting", she
said," I don't know what happened after."
The
old Sicilian maliciously smiled. "All right, he said,
if Kismet did not forget fencing, and this is highly unlikely,
"Padre
Ventura? His lesson? But he is the best... ".
"Was
the best, was... until this devil Kismet appeared. Leave me alone now".
In a
moment, the old man's order was performed. He opened his book and took a
feather for writing. "
The
old Sicilian put his head on his hands, and only heavy breathing said that he
was still alive.
Chapitre XV
Dans lequel le
lecteur apprend ce que sont la vie, la renommée et la vengeance, et qu’Hamlet
était un piètre étudiant
Dans une pièce
souterraine secrète du Monastère des Bénédictins de Catane, le vieux Sicilien,
gardien de nombreux mystères, parle à un de ses serviteurs. Il discute les
questions éternelles de la vie et de la mort, de la renommée et de la
vengeance, parle de Shakespeare et d’Hamlet. Il semble aussi tout savoir de
l’Homme en Noir, et il est fortement bouleversé d’apprendre que son propre
secrétaire, le père Ventura, a agressé l’Homme en Noir et ses compagnons. Le
Sicilien affirme que Kismet va vaincre le père
Ventura. Il connaît son habileté à l’épée.
Capitolo XVI
Nel
quale ritroviamo un’anima dannata e due semplici anime votate al sacrificio
Al Monastero dei Benedettini di Catania, solo
tra i mille pensieri e ricordi che affollano la sua mente, il Siciliano inizia a ripercorrere le tappe
della sua lunga e tormentata esistenza.
“Quanto tempo è passato dagli anni della mia
infanzia spensierata tra gli stretti vicoli di Palermo, il mio noviziato presso
il convento dei Fatebenefratelli di Caltagirone, l’iniziazione alla loggia
della “Speranza” a Londra? Troppo tempo sicuramente, ma ho vissuto la vita
intensamente e non ho rimpianti …”.
“Per il mondo dei vivi sono ormai un ricordo
sbiadito, lo spettro di un’epoca passata. Sono già passati trenta anni dai tempi
della mia prigionia a San Leo quando nel 1795 con l’aiuto dei miei seguaci,
scappai dal carcere dopo avere strangolato il confessore e averne indossato gli
abiti”.
“D’allora però la mia vita è profondamente
mutata, completamente votata alla ricerca delle nostre origini, all’insegna
della Verità. Ho viaggiato molto, più di quanto feci durante la mia esistenza
conosciuta, affinando lentamente potenzialità nascoste. Sono stato in India,
Egitto, Turchia e ho visitato le sacre pietre d’Inghilterra. Ho ripreso i
documenti che mia madre, discendente di Carlo Martello, mi lasciò e che
raccontano fatti incredibili di cui erano già a conoscenza i vecchi sovrani
Merovingi”.
“Ma questi documenti da soli non bastano a
spiegare ogni cosa. Le carte di Kismet relative a Nostradamus sono
indispensabili per completare questo immenso mosaico”.
“L’esito delle mie ricerche mi ha già permesso
di arrivare a delle conclusioni che la gente comune di quest’epoca non
riuscirebbe ad immaginare. Probabilmente in un futuro lontano l’Uomo riuscirà a
prendere coscienza del vero significato della Vita e sarà la pace nel mondo, ma
adesso è indispensabile che una persona soltanto abbia in pugno il destino
dell’Universo! Solo la volontà del singolo permetterà all’Umanità di
sopravvivere nei prossimi secoli fino al tempo delle Rivelazioni”.
“Ma il mio cammino volge al termine … ed è
indispensabile che prima della mia scomparsa Kismet ricopra questo ruolo.
Ricordo ancora il nostro incontro in Turchia quasi dieci anni or sono. Zacharie
de Cabre era una persona distrutta nel corpo e nello spirito, ma grazie ai miei
insegnamenti e alla sua irriducibile natura combattiva è riuscito a sollevarsi
dalla mediocrità della massa! Lui potrà portare al termine il progetto oscuro
al quale ho lavorato soprattutto negli ultimi trenta anni, il progetto di
istruire l’Eletto a guidare il mondo intero e dominarlo grazie al proprio
carisma e alle conoscenze millenarie acquisite dall’interpretazione dei testi
sacri di tutto il mondo che ci riconducono all’Origine, al mondo sotterraneo di
… Agarttha!”.
“Tutte le grandi religioni traggono le loro
origini dalla religione primordiale di Agarttha, così come tutte le
tradizioni particolari sono in fondo solo adattamenti della grande tradizione
primordiale; nel corso dei millenni le religioni si sono secolarizzate e
conservano ormai solo qualche pallido ricordo della loro gloriosa e comune
identità. Con l'aiuto e gli insegnamenti occulti dei Superiori Sconosciuti ,
mescolati agli uomini della superficie, la tradizione originale di Agarttha
è stata portata avanti dalle Società esoteriche e da ristretti gruppi di
iniziati che a malapena conoscono il
Vatannan, il linguaggio sacro da cui deriva la primitiva lingua
Indo-Europea”.
“Ma Kismet possiede i fondamentali manoscritti
che servono a svelare gli arcani misteri. La corretta interpretazione degli
ultimi spartiti musicali indiani sarà fondamentale per poter localizzare il
principale tempio di Agarttha che si estende nelle profondità del
sottosuolo dove si trovano oggetti dagli straordinari poteri - tra cui il Graal
– e, in un’immensa biblioteca, l'originale delle "Stanze di Dzyan",
il testo che racconta le origini dell'Universo”.
“È impossibile portare il testo in superficie
… significherebbe la fine del mondo per cui chi esce vivo da questa biblioteca
deve contare soltanto sulla propria memoria”.
Mentre tutto questo succedeva presso il
Monastero dei Benedettini a Catania, a Marsiglia, in una situazione molto
diversa da quella appena presentata, ritroviamo Jeannette e Marguerite Lambert
tornate ad occupare la soffitta nella quale hanno vissuto alcuni momenti di
gioia e parecchi di dolore. Marguerite si è ripresa dal colera, benché risulti
piuttosto indebolita. Quanto a Jeannette, non ha voluto accettare il denaro
offerto da Moucheron a lei e sua madre da parte di Michel, l’Uomo in Nero.
“Non accetterò mai la vostra offerta, ve l’ho
già detto parecchie volte!” tiene a ribadire anche questa mattina l’orgogliosa
e testarda ragazza.
“Il signor Michel ha già fatto molto per noi e
il fatto che Siffrein sia adesso al sicuro, sotto la sua ala protettrice, rende
noi oltremodo felici e onorate”. E continuando: “In ogni caso ho ripreso il mio
lavoro di sarta e proprio ieri la moglie di Lord Montford, la principessa
Veratowska, una nobildonna di origini polacche che ha avuto modo di apprezzare
il mio lavoro in precedenza, ha chiesto a me di recarmi da lei perché faccia
una serie di cappelli da sera”.
“Permettetemi almeno che vi accompagni”
azzarda timidamente Moucheron che nelle ultime settimane ha iniziato ad avere
una vera propria venerazione per Jeannette Lambert.
“Se proprio ci tenete, non posso rifiutare una
gentilezza come la vostra” dice la ragazza “salgo a prendere il materiale di
lavoro, saluto la mamma e sono da voi monsieur Moucheron”, e il colosso per la
prima volta vede accendersi un sorriso nel viso imbronciato di Jeannette.
“Sapete signorina Lambert, siete molto più
carina quando sorridete che quando piangete!” esclama Moucheron, facendo
arrossire la pudibonda ragazza.
“Monsieur posso chiedervi chi vi ha attribuito
questo buffo soprannome e da dove venite? Mi pare dal vostro accento che non
siete Francese!”
“Il mio vero nome è Christo, ma ormai tutti mi
conoscono col soprannome che mi diede il Capitano Michel. Sono originario dei Carpazi
orientali”.
“E’ molto lontano da qui, come siete arrivato
in Francia?
“Si tratta di una storia molto lunga
signorina. Se ci tenete proprio a conoscerla ve la racconterò lungo la strada
per la residenza della principessa Veratowska”.
“Con piacere signore!” e Moucheron inizia il
suo racconto che i nostri gentili lettori avranno la pazienza di ascoltare
anche se fremono di conoscere l’esito del combattimento che a Napoli vede
contrapposti Zacharia de Cabre e i suoi
uomini contro gli aggressori a capo dei quali è il bieco Padre Ventura.
Chapitre XVI
Dans lequel
nous retrouvons une âme damnée et deux âmes simples vouées au sacrifice
Nous
découvrons que le Sicilien est un personnage historique donné pour mort depuis
plusieurs années. Expert en ésotérisme, il espère que l’Homme en Noir deviendra
l’Elu qui gouvernera le monde entier et le dominera grâce à son charisme propre
et aux connaissances millénaires acquises par l’interprétation des textes
sacrés de différents endroits du monde qui remontent à l’Origine, au monde
souterrain d’Agartha. Jeannette Lambert s’est liée
d’amitié avec Moucheron et a trouvé du travail chez la princesse Veratowska, épouse du noble anglais Lord Montford.
Chapitre XVII
Dans lequel les intrus à bord du “Phénix”
connaissent des fortunes diverses
Suivons donc Moucheron et Jeannette, le
premier portant le panier de la seconde, qui se dirigent vers la villa louée
par Lord Montford et son épouse, née princesse Veratowska, un peu à l’extérieur de Marseille. Nous
apprendrons ainsi comment le jeune Christo grandit dans les montagnes de
Moldavie, principauté alors âprement disputée entre les Russes et les Turcs;
comment, après avoir brisé les vertèbres de trois janissaires qui en voulaient
à la vertu d’une sienne cousine, il dut quitter son
village et fuir jusqu’au port de Galatz; et comment,
retrouvé par ses poursuivants, il se réfugia au hasard sur un navire en escale,
qui se trouva être le “Phénix”.
“Le capitaine a pris de grands risques pour me
faire sortir du pays,” explique Moucheron. “Cela aurait pu lui coûter sa tête.
Depuis, je l’accompagne.”
“Mais que faisait-il à Galatz?”
demande Jeannette, en prononçant drôlement le nom du port moldave.
“Je ne sais pas. Je crois qu’il revenait de
rendre visite à un châtelain dans les Carpathes. Mais
depuis, nous avons visité ensemble tout le pourtour de la Méditerranée et
au-delà.”
La villa des Montford
apparaît, interrompant le récit de Moucheron. Jeannette reprend son panier et,
avec un signe de la main à l’adresse du matelot, disparaît à l’intérieur de la
maison. En attendant son retour, Moucheron regarde distraitement le cocher qui,
devant l’écurie, nettoie une voiture peinte aux armes accolées de Lord Montford et de son épouse.
“Où donc ai-je déjà vu ce blason?” se
demande-t-il soudain en fronçant les sourcils.
Celui qui cherche les armoiries de la famille Veratowski serait peut-être bien surpris de les retrouver
sur la garde d’une épée maniée par l’Homme en Noir, une nuit où, avec deux
compagnons, il a hardiment repoussé une attaque de pirates sur son yacht.
Presque tous blessés, les agresseurs refluent
par-dessus bord et regagnent leur barque qui s’éloigne à force de rames,
abandonnant leurs morts et laissant aux mains de l’ennemi leur commanditaire, à
moitié assommé par Poussin.
Pendant que Darcène
maintient solidement le père Ventura, l’Homme en Noir le
fouille, sans rien trouver d’intéressant.
“Il ne les a pas sur lui,” marmonne-t-il.
“Ç’aurait été trop beau!”
“Mais décidément,” reprend-il à l’adresse de
son prisonnier, “vous faites bien des métiers qui sont peu compatibles avec
l’état ecclésiastique! Votre maître est-il au courant de tout ceci?”
“Il est ton maître aussi bien que le mien,
Michel,” crache le moine, en prononçant le pseudonyme de l’Homme en Noir avec
une ironie acerbe. “Le Vénérable a beau t’avoir donné
ce nom, n’espère pas que tu pourras utiliser la science de Nostradamus à tes
fins personnelles! Même si tu es meilleur escrimeur que la dernière fois où
nous nous sommes affrontés.”
“Quand à vous, j’espère que depuis la fois où vous
nous avez battus à la course, Byron et moi, vous êtes toujours aussi bon
nageur.”
Et, saisissant le père Ventura au collet,
l’Homme en Noir le projette dans l’eau glacée, le regardant s’éloigner à la
force des bras vers la barque des contrebandiers qui a déjà presque disparu à
la vue.
“Tu aurais mieux fait de lui passer ton épée
au travers du corps,” reproche Darcène.
“Non, le sang a assez coulé pour cette nuit.
Ventura nous laissera tranquilles au moins jusqu’à Alexandrie. Il nous reste à
jeter ceux-là par-dessus bord,” ajoute-t-il en regardant les cadavres étendus
sur le pont, “et à remercier ce jeune homme! Décidément, mon garçon,”
continue-t-il à l’adresse de Poussin, tandis que Siffrein
et son chien sortent de la cale où ils s’étaient réfugiés pendant la bataille,
“mes rencontres avec toi sont toujours intéressantes!”
Il semblerait aussi qu’elles soient toujours
malheureuses pour le jeune Marseillais. Il s’effondre soudain sur le pont, la
main crispée sur sa blessure qui s’est rouverte pendant la bataille.
Chapter XVIII
In which the reader has an opportunity to have a
closer look at Padre Ventura, who was anybody, but not an ordinary person
Padre
Ventura, the secretary, trustee, and assistant of the Sicilian, was neither
bad, nor good.
He
definitely was not a malefactor from the novels of Van de Velde,
so much repulsed by a reading public. He was not a hero from the novels of
Samuel Richardson either. Padre Ventura was a real man of an utter courage, and
he lived a real life. His name "
He
was not young anymore, and started to think that he would like to leave
something after him: fame, fear, respect--he did not really care. Somehow, the
word "love" never occurred to his wise head. Perhaps,
because he never had known one. No, not in the meaning
of not having connections with women. On the contrary, Padre Ventura
knew too many of them to doubt if the word "love" had ever meant
anything. He was inclined to philosophy--the feature highly valued by the
Sicilian. Actually, the Sicilian hired him for the service because of the
skills of the latter to think, and to come to the conclusions.
Padre
was born 45 years ago in a beautiful city of
He
loved his city, but every time thinking about his home, he came to remember not
the marvelous bridges or the spacious lagoon, leading to the magnificent
He
obtained a brilliant education, could speak several languages, his family was
not poor, but young Sergio Brunetto was not happy. He
tried a military career, made several engineering inventions (for example,
elaborated an English gun, extending its shooting distance; added several
tricks to a famous school of Italian fencing and founded a fencing school, in
which the disciples came to realizing that Italy was a mother of fencing, not
France), traveled a lot, mostly in South America, and Malaysia, had one
thousand ventures and adventures, changed names, women, friends. And he was
terribly bored. After all, life did not offer him any reimbursement except its
usual routine.
On
learning about the possible place of keeping Grail in the South of France, and
about the Southerners who never gave the Grail to the furious Duke of Montford,
Let's
add one more thing: the unquenchable thirst for the hidden knowledge of the
world. It seemed to him that a little bit more, and he would be able to explain
what hidden powers ruled on the Earth, who in reality was that genial engineer
constructing a person with millions of systems inside. He was also curious to
know the real history of the world. The existing system of the knowledge
already did not suit him.
He
spent a lot of time in
He
was also in
He
was making up plans how to make Kismet accept the duel challenge once in the
evening, smoking fragrant tobacco in a pipe, and suddenly somebody touched his
had.
--
So,
--Who
is he?
--Michel
Kismet, retorted an old man. He has a secret, which can change the lives of
millions. And, finally, you will be unable challenge him. He fences better than
you.
--You,
old devil, screamed
--I
know because I can see and analyze. Just like you. Can you explain to me what
is good and what is bad?
--No,
said
--Oh,
yes. Good is the instinct of the continuation of the human genus, transformed
into our today's feeling of good. What concerns bad, it's even easier. It's the
instinct of self-preservation. If you,
Ventura
had a duel with Michel and lost it because he was too outraged that somebody
could keep the sword as strong as he himself; hundreds of times had a chance to
believe he conclusion of the Good and Bad, became a priest, until he met a
mysterious man again and this time he accepted the offer to become the old
man's helper.
He
felt that being together with his master, might give him an opportunity to kill
two hares: one to have a revenge over Kismet, and to
get inside his secret, which would enable him to get to the heart of realizing
the Great Mystery of the world. Now he understood that Michel was still better
than he. He could not understand why.
Padre
Ventura had come to his boss now, and this boss never forgave mistakes,
especially when they were caused by the stupidity. Padre knew this time he made
stupid mistake.
Chapitre XVIII
Dans lequel le
lecteur a l’occasion de regarder de plus près le père Ventura, qui est tout
sauf un personnage ordinaire
Le vrai nom du
père Ventura était Sergio Brunetto,
c’était un homme très doué, qui reçut une éducation brillante, et fut, par
nature, un chercheur d’aventures, intelligent, brave et sans scrupules. Il
s’intéressait aux mystères de la vie ; par hasard, il découvrit les
secrets de Kismet, fut vaincu plusieurs fois, et dès
lors devint le rival et l’ennemi de Kismet. Il était
sûr que Kismet possédait toute la connaissance qu’il
recherchait. Il lui fit donc tout le mal qu’il put.
Capitolo XIX
Nel
quale apprendiamo che sotto un copricapo possono celarsi i drammi di una donna
Abbandoniamo il machiavellico Padre Ventura
per tornare ad occuparci della giovane Jeannette, recatasi a palazzo Montford
per discutere con la principessa Veratowska i dettagli relativi ad una serie di
copricapo che le ha commissionato.
Il palazzo ducale riluce di sfarzo e la
principessa, una donna di una settantina d’anni, sembra completamente presa
dalla frenesia per i nuovi copricapo che indosserà presto alle serate mondane,
incurante dei tragici eventi che la città di Marsiglia sta vivendo,
attanagliata com’è dal colera che indiscriminatamente miete vittime tra nobili
e popolani. Ma vediamo di conoscere i rispettabili abitanti del palazzo; i
nostri gentili lettori ci scuseranno se li accompagneremo per mano tra le vicende
di questa famiglia nobiliare, ma la loro storia è strettamente legata ai fatti
finora raccontati.
Iniziamo con la civettuola
principessa Iawdiga Veratowska, amante nonostante l’età avanzata della moda e
abituata a spendere cifre da capogiro per la sua stravagante passione per i
copricapo. A chi l’incontri una volta soltanto questa sua abitudine potrebbe
sembrare la semplice mania di una donna danarosa, ma i bene informati conoscono
i dettagli delle tristi vicende che l’hanno portata, una decina d’anni addietro,
a vivere in un mondo irreale. La sua forma di follia si è manifestata dopo la
morte di un figlio, della nuora e dei due nipoti. Vladimir era il secondo di
quattro figli, il suo preferito, per il quale avrebbe fatto qualsiasi cosa, ma
indubbiamente aveva un pessimo carattere. Forse anche l’ultimogenito, Milton,
le darebbe qualche preoccupazione se lei avesse ancora la testa a posto.
Quanto al settantatreenne marito inglese,
Reginald duca di Montford, stimato per la sua integrità morale e per avere dato
asilo nel suo castello nel Galles a parecchi nobili francesi durante il
Terrore, vive in un’ala del palazzo
separata da quella abitata dalla moglie. Qualcuno afferma che sia diventato un
appassionato di esoterismo da quando ha scoperto dei vecchi documenti sui quali
aveva messo le mani durante le razzie Simon di Montfort, antenato di origini
francesi che nel 1211 sterminò gli Albigesi. Diventato membro di una
confraternita misteriosa, nel novembre del 1786, alla taverna di Reilly, Great
Queen Street, Reginald ha conosciuto assieme a pochi altri esaltati il famoso
Cagliostro, in esilio in Inghilterra dopo lo scandalo della collana e
interessato a fondare una loggia egizia nella città di Londra. Mentre i
compagni del duca non cadono nella rete del mistificatore, il giovane Montford
finisce per farsi plagiare dal “mago” che intende spillargli il patrimonio
facendo credere al duca di poter riuscire a trovare, attraverso
l’interpretazione delle carte di famiglia, il luogo esatto nel quale Simon di
Montfort nascose poco prima di morire nel 1213, la mappa per trovare l’esatta
collocazione del Graal. Convinto che il prezioso oggetto gli appartenga ormai
di diritto, Reginald inizia a dedicare la sua vita a questo ambiziosa ricerca
grazie ai poteri “mistici” di Cagliostro. Ma dilapida presto quasi l’intero
patrimonio di famiglia e, scomparso Cagliostro, sposa la principessa
Veratowska, francese di nascita ma polacca di origini, nonché unica erede di un
immenso patrimonio lasciatole dal padre i cui antenati nel XVI secolo si erano
stabiliti nella città che avrebbe assunto il nome di Odessa. Durante la
Rivoluzione, ancora nella vana speranza di ottenere notizie del Graal, il duca
aiuta i nobili francesi in fuga ospitandoli nel suo castello nel Galles, poi si
stabilisce nel Mezzogiorno della Francia dove diventa uno dei nobili più
rispettati della città di Marsiglia. Parecchi anni dopo Vladimir, il figlio
secondogenito, si appassiona agli ideali napoleonici e contro il volere paterno
di arruola diventando un ufficiale sotto il Primo Impero, combattendo nella
Guardia Imperiale.
Ma l’astro di Napoleone Bonaparte tramonta e
Vladimir inizia a bere e far uso di hashish. Già fidanzato ad una nobile
gallese, il giovane Montford nel 1815 conosce Olympe, la diciassettenne figlia
del ricco Olivier de Cabre, una ragazza dolce e sensibile, ma senza una goccia
di sangue nobile nelle vene. La principessa Veratowska, romantica com’è si
abitua rapidamente alla situazione, mentre il marito disereda il figlio.
Questi, tuttavia, con l’aiuto di Olivier de Cabre e del figlio diciannovenne
Zacharie, del quale Vladimir è diventato buon amico, sposa Olympe e assieme
l’anno successivo si trasferiscono a Odessa presso la tenuta dei Veratowski. Lo
stesso anno la coppia ha una coppia di gemelli, ma quella felicità, non dura a
lungo; Vladimir non riesce a vivere senza il fasto a cui era abituato ed è
follemente geloso della sua compagna che incomincia a torturare in modo tale da
ridurla alla disperazione. Si convince di non essere il padre dei gemelli e
proibisce alla moglie di uscire di casa. Vladimir manca da casa per mesi interi
e quando ritorna picchia la moglie. La poverina non fa parola del suo dramma ai
familiari a Marsiglia fino a quando, circa otto anni dopo il matrimonio, la
giovane non potendo sopportare ulteriormente una tale vita d’inferno lascia il
tetto coniugale per rifugiarsi presso il padre ed il fratello. Anche quella
volta, tuttavia, la donna non rivela i suoi problemi. Le basta avere accanto i
suoi familiari, l’allegra Sarasvati – la piccola figlia di uno dei ribelli al
governo inglese in India che Olivier de Cabre ha accolto sotto il proprio tetto
– e la musica del suo pianoforte. Presto Vladimir apprende la notizia della
fuga di Olympe e raggiunge a Marsiglia dove supplica la moglie di iniziare una
nuova vita insieme, dimostrandosi davanti alla famiglia di Olympe molto
affettuoso. Al cognato Zacharie regala perfino una spada che fa parte
dell’eredità dei Veratowski.
In quel periodo Vladimir ha modo di rivedere
il padre che frattanto ha avuto uno sgradito incontro con Padre Ventura per il
quale la ricerca del Graal è soltanto uno dei suoi ambiziosi e oscuri disegni.
Reginald Montford scaccia di casa ancora una volta il figlio che, in un momento
di euforia dovuta all’hashish e all’alcool, costringe la madre a dargli
parecchio denaro, ma la poverina gli fa capire di non essere più in grado di
soddisfare le sue continue richieste economiche.
Pochi giorni dopo Zacharie
de Cabre è accusato, assieme ad altri due ufficiali, di essere al soldo dei
Turchi. Tuttavia, la sera dell’arresto Vladimir li avverte dell’imminente
pericolo facendoli fuggire. Ma Olivier de Cabre viene trovato assassinato e la
responsabilità attribuita al figlio. Iniziano delle approfondite indagini per
riuscire a scovare Zacharie, ma nessuno intuisce che il giovane ufficiale si è
nascosto, ancora una volta aiutato da Vladimir, in una soffitta sita al Vecchio
Porto. Una settimana dopo i funerali di Olivier de Cabre, i nipoti scompaiono
nel nulla e Olympe subito dopo. Per la gente di Marsiglia la donna si è gettata
in mare disperata per la scomparsa del padre e dei figli. Una notte un urlo
agghiacciante rompe il silenzio al porto; Vladimir de Montford è precipitato
dalla finestra della soffitta che ospita Zacharie il quale, in fuga dalla città
in uno stato di delirio, ripete macchinalmente a se stesso un’unica frase: -
“No … non era mia intenzione uccidere!”. Quando la principessa Verowska
apprende della morte del figlio, rimuove tutti i fatti tragici occorsi e si
estranea definitivamente dalla società che la circonda. E’ ormai … pazza!
Ma cosa accadde a Vladimir
Montford? Fu lui ad assassinare Olivier de Cabre? Era una spia dei Turchi?
Possibile che avesse fatto scomparire i figli? Perché aveva aiutato Zacharie? E
questi aveva saputo del lato oscuro del carattere di Vladimir? L’ossessione di
Reginald duca di Montford per la ricerca del Graal ebbe un qualche ruolo in
queste intricate vicende? E la presenza di Sarasvati?
I nostri cortesi lettori
dovranno avere la pazienza di leggere i prossimi capitoli della seconda parte
di questo romanzo per trovare le risposte a tali numerose domande.
Chapitre XIX
Dans lequel
nous apprenons qu’un couvre-chef peut cacher les drames d’une femme
Nous faisons
la connaissance de l’évanescente et coquette princesse Iawdiga
Veratowska, de son mari Reginald duc de Montford, obsédé par la recherche du Graal, et de leur
défunt fils cadet, Vladimir, officier de Napoléon et beau-frère de Zacharie.
Homme violent, adonné au haschich et à l’alcool, il a rendu la vie impossible à
son épouse Olympe et il est mort dans des circonstances mystérieuses.
Texte de Riccardo N. Barbagallo, Vincent Mollet et Gennady Ulman
Les auteurs assurent, quant aux protagonistes principaux du roman, que toute référence à des personnes et à des faits réels serait pure coïncidence, même si certains noms ont été choisis pour donner une couleur locale marseillaise.
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