III

De retour à Zenda

 

 

Retour au chapitre deux.

Retour à la page consacrée à Anthony Hope.

Retour à la présentation de l'ouvrage.

Retour à la page d'accueil.

Chapitres I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X.

 

 

Grâce au ciel ou à la bonne chance, ma vie ne dépendit pas d'un serment de Rupert de Hentzau. Les visions de mon cerveau troublé n'étaient que le reflet de la réalité, la lutte, puis la retraite et la fuite de mes agresseurs étaient loin d'être un rêve.

 

Aujourd'hui vit à Wintenberg, à l'aise et dans le bien-être, un brave garçon qui doit tout cela à ce que sa charrette vint par hasard à passer, avec trois ou quatre robustes compagnons, au moment où Rupert allait renouveler contre moi son assaut meurtrier. A la vue du groupe qui m'entourait, le bon voiturier et ses aides sautèrent à bas de leur véhicule et se jetèrent sur mes agresseurs. Ils voulaient me porter à un hôpital; je refusai. Aussitôt que je me rendis compte de la situation, je répétai obstinément : « Le Lion d'Or! Le Lion d'Or! Vingt couronnes à qui me portera au Lion d'Or. »

 

Voyant que je savais où j'en étais et où je voulais aller, l'un ramassa mon sac, les autres me hissèrent dans la charrette et l'on partit pour se rendre à l'hôtel où m'attendait Rodolphe Rassendyll. La seule pensée que contînt ma tète fêlée, c'était de le rejoindre le plus tôt possible et de lui dire que j'avais été assez stupide pour me laisser voler la lettre de la Reine.

 

Il était là, debout sur le seuil de l'hôtel et paraissant m'attendre, quoiqu'il ne fût pas encore l'heure de notre rendez-vous. Lorsqu'on arrêta devant la porte, je vis sa haute et droite stature, ainsi que ses cheveux roux, à la lumière des lampes du vestibule. Par le Ciel! j'éprouvai ce que doit ressentir un enfant perdu à la vue de sa mère! Je lui tendis la main au-dessus de la barre de la charrette, en murmurant : « Je l'ai perdue! »

 

Il tressaillit et se précipita vers moi. Puis se tournant vivement vers le conducteur :

 

« Monsieur est mon ami, dit-il. Confiez-le-moi. Je vous parlerai plus tard. »

 

Il attendit les bras tendus, pendant qu'on me soulevait hors de la charrette et me porta lui-même dans l'intérieur de l'hôtel. J'avais complètement repris mes sens et comprenais tout ce qui se passait. Il y avait une ou deux personnes dans le vestibule, mais M. RassendyII ne prit pas garde à elles. Il me porta vivement au premier étage, dans un salon. Là, il me déposa dans un fauteuil et resta debout devant moi. Il souriait quoique ses yeux révélassent son inquiétude. Je répétai:

 

"Je l'ai perdue, " en le regardant d'un air désolé.

 

- Peu importe! répliqua-t-il. Voulez-vous attendre pour tout m'expliquer, ou pouvez-vous parler?

 

- Parler, oui, mais donnez-moi de l'eau-de-vie. »

 

Il m'en donna un peu mêlée à beaucoup d'eau, et je trouvai moyen de lui tout raconter. Quoique faible, j'avais l'esprit présent et je contai mon histoire en termes brefs, pressés, mais suffisamment clairs.

 

Il ne laissa rien paraître, tant que je ne parlai pas de la lettre. Alors son visage changea.

« Une lettre aussi! s'écria-t-il avec un étrange mélange d'appréhension nouvelle et de joie inattendue.

 

- Oui, une lettre aussi; elle a écrit une lettre et je l'ai perdue ainsi que le coffret : j'ai perdu les deux, Rodolphe! Dieu m'assiste! je les ai perdus tous deux, Rupert a la lettre ! »

 

Je suppose que le coup reçu m'avait enlevé mon énergie, car à ce moment, je ne fus plus maître de moi. Rodolphe s'approcha et me serra la main. Je me calma et le regardai debout, absorbé dans ses pensées, caressant la courbe énergique de son menton rasé dont la forme décelait la volonté, et l'énergie.

 

Maintenant que j’étais de nouveau près de lui, il me semblait que je n'avais jamais été séparé de lui, comme si nous étions encore ensemble à Strelsau ou à Tarlenheim, traçant nos plans pour tromper Michel le Noir, envoyer Rupert de Hentzau où il devrait être et replacer le Roi sur son trône. Car M. Rassendyll, tel que je le voyais devant moi, n'était changé en rien depuis notre dernière rencontre, ni même depuis le temps où il régnait à Strelsau, si ce n'est que quelques cheveux blancs brillaient parmi les autres.

 

Ma pauvre tête endommagée me faisait cruellement souffrir. M. Rassendyll sonna deux fois et un homme court, trapu et d'âge moyen parut aussitôt. Il portait un complet d'écossais gris et présentait l'aspect soigné et respectable qui distingue les serviteurs anglais.

 

« James, dit Rodolphe, monsieur s'est blessé à la tête: soignez-le. »

 

James sortit. Quelques instants après, il revint avec de l'eau, une cuvette, des serviettes et des bandages. il se baissa vers moi et se mit à laver, puis à panser très adroitement ma blessure.

 

Rodolphe marchait de long en large.

 

. Avez-vous fini, James? demanda-t-il au bout de quelques instants.

 

- Oui, monsieur, répondit le valet de chambre, rassemblant les objets dont il s'était servi.

 

- Alors, des feuilles de télégraphe. »

 

James sortit et fut de retour en un instant avec ses feuilles.

 

" Soyez prêt quand je sonnerai, » lui dit Rodolphe. Et se tournant vers moi, il demanda: Etes-vous mieux, Fritz?

 

- Je peux vous écouter maintenant, répondis-je.

 

- Je vois dans leur jeu, reprit-il: l'un d'eux, Rupert ou ce Rischenheim, essaiera d'aborder le Roi avec la lettre. »

 

Je bondis sur mes pieds.

 

« C'est impossible! Il ne le faut pas, » m'écriai-je, et je retombai dans mon fauteuil comme si un tisonnier de fer rouge m'eût traversé la tête.

 

« Ce n'est pas vous qui les en empêcherez, mon pauvre ami, reprit Rodolphe, souriant et me serrant la main. Ils ne s'en fieront pas à la poste. L'un d'eux exécutera lui-même l'entreprise, mais lequel? »

 

Il se tenait en face de moi, le sourcil froncé, réfléchissant profondément. Je ne savais rien de ce qu'ils décideraient, mais il me semblait que Rischenheim irait voir le Roi, Il y avait danger pour Rupert à se montrer dans le royaume et il savait que l'on ne persuaderait pas facilement au Roi de le recevoir, quelque sensationnelle que fût la nature de l'affaire dont il prétendait vouloir entretenir Sa Majesté. D'autre part, on n'avait aucun grief connu contre Rishenheim, et son rang lui donnerait presque le droit d'obtenir promptement une audience. J'en conclus qu'il partirait avec la lettre ou, si Rupert ne consentait pas à s'en dessaisir, qu'il ferait un rapport au sujet de cette lettre.

 

« Oui bien ils feront une copie de la lettre, suggéra Rodolphe. Donc, l'un d'eux partira ce soir ou demain matin. »

 

De nouveau, j'essayai de me lever, car je brûlais de prévenir les conséquences de ma stupidité!

 

Rodolphe me rejeta sur le fauteuil en disant . « -Non, non. » Puis il s'assit à la table et prit les feuilles de télégraphe.

 

« Je suppose que vous êtes convenu d'un chiffre avec Sapt? me demanda-t-il.

 

- Oui; écrivez la dépêche et je la traduirai en chiffre.

 

 - Voici ce que j'ai écrit : « Document perdu. Ne le laissez approcher par personne, si possible. Télégraphiez qui fait une demande. » Je ne veux pas être plus clair, ajouta-t-il. Presque tous les chiffres peuvent être lus.

 

- Pas le nôtre, répondis-je.

 

- Eh bien ! cela suffit-il? demanda Rodolphe, avec un sourire incrédule.

 

- Oui, je crois qu'il comprendra. »

 

Je transcrivis la dépêche en chiffre, pouvant à peine tenir la plume.

 

Rodolphe sonna et James parut aussitôt.

 

"Envoyez ceci, lui dit son maître.

 

- Les bureaux seront fermés, monsieur.

 

- James! James!

 

- Très bien, monsieur; mais il peut falloir une heure pour en faire ouvrir un.

 

- Je vous donne une demi-heure. Avez-vous de l'argent?

 

Oui, monsieur.

 

Et maintenant, me dit Rodolphe., vous ferez bien de vous coucher."

 

Je ne me rappelle pas ce que je répondis, car ma faiblesse me reprit et je me souviens seulement que Rodolphe lui-même m'aida à m'étendre dans son propre lit. Je dormis, mais je ne crois pas qu'il se reposa même sur le canapé, car m'étant éveillé une on deux fois, je l'entendis marcher de long en large. Vers le matin, je dormis profondément et j'ignore ce qu'il fit alors.

 

A huit heures, James entra et m'éveilla. Il me dit qu'un médecin serait à l'hôtel dans une demi-heure, mais que M. Rassendyll serait bien aise de me voir d'abord, pendant quelques minutes, si j'avais la force de m'occuper d'affaires. Je le priai d'appeler son maître immédiatement; l'affaire ne pouvait pas souffrir de retard.

 

Rodolphe entra calme et serein. Le danger et la nécessité de l'effort agissaient sur lui comme un verre de bon vin sur un buveur émérite. Il était alors au-dessus de lui-même, avec toutes ses qualités mises en relief; l'indolence qu'on pouvait lui reprocher aux heures tranquilles, disparaissait. Aujourd'hui, il y avait même quelque chose de plus, une sorte de rayonnement que j'ai vu parfois sur le visage d'un jeune amoureux quand celle qu'il aime paraît à l'entrée du bal. Il brillait dans les yeux de Rodolphe quand il s'approcha de mon lit - et peut-être bien ce rayonnement brillait-il aussi dans les miens aux jours où je faisais ma cour à Helga.

 

« Fritz, mon vieil ami, dit-il, voici la réponse de Sapt. Il est probable que les bureaux du télégraphe ont été mis en branle, à Zenda comme ici par James! Et devinez ce qui s'est passé. Rischenheim a demandé une audience avant de quitter Strelsau. »

 

Je me soulevai sur mon coude. Il reprit:

 

« Vous comprenez. Il est parti lundi; nous sommes à mercredi. Le Roi lui a accordé une audience pour vendredi à quatre heures. Donc....

 

- Ils comptaient réussir, m'écriai-je, et Rischenheim est Porteur de la lettre!

 

- Une copie, si je connais bien Rupert de Hentzau. Oui, le plan était bien tracé. J'admire son idée pour vous empêcher de trouver une voiture à la gare. Je vais télégraphier à Sapt de faire remettre l'audience si c'est possible, sinon d'éloigner le Roi de Zenda.

 

- Mais Rischenheim aura son audience tôt ou tard..

 

- Tôt ou tard! Quelle différence entre ces c'eux cas! » s'écria Rassendyll.

 

Il s'assit sur le lit près de moi et continua en termes vifs et décidés :

 

« Vous ne pourrez bouger d'un jour ou deux. Envoyez une dépêche à Sapt; dites-lui de vous faire savoir ce qui se passe. Aussitôt que vous pourrez voyager, allez à Strelsau et informez aussitôt Sapt de votre arrivée. Nous aurons besoin de votre aide.

 

- Et qu'allez-vous faire? » demandai-je en le dévisageant.

 

Il me regarda un instant; sur son visage passait le reflet de sentiments divers : résolution, entêtement, mépris du danger je pus lire tout cela sur sa physionomie et aussi de la gaîté, une sorte d'amusement. et enfin, ce rayonnement dont j'ai déjà parlé. Il jeta dans la cheminée le bout de la cigarette qu'il venait de fumer et se leva du lit.

 

" Je vais à Zenda, dit-il.

 

- A Zenda! m'écriai-je stupéfait.

 

- Oui, je retourne à Zenda, Fritz, mon vieux! Par Jupiter! je savais que le jour viendrait et le voilà venu.

 

- Mais pourquoi faire?

 

- Je rejoindrai Rischenheim ou presque. S'il arrive là le Premier, Sapt le fera attendre jusqu'à ce que j'y sois aussi, et s'il ne survient rien d'imprévu, il ne verra jamais le Roi. oui, Si j'arrive à temps, il en sera ainsi. »

 

Il s'interrompit tout à coup en riant,

 

" Voyons, dit-il, ai-je donc perdu ma ressemblance? Ne puis-je plus jouer le personnage du Roi? Oui, si j'arrive à temps, Rischenheim aura son audience à Zenda et le Roi se montrera très gracieux pour lui et lui prendra la copie de la lettre. Il aura son audience au château de Zenda. N'en doutez pas. »

 

Il restait debout devant moi pour voir comment j'accueillerais son projet ; mais, stupéfait de son audace, je demeurai étendu et haletant.

 

La surexcitation de Rodolphe disparut aussi rapidement qu'elle s'était manifestée. Il redevint un Anglais froid, clairvoyant, Un peu nonchalant, alluma une cigarette et reprit :

 

« Vous comprenez, ils sont deux, Rupert et Rischenheim. Vous ne pouvez remuer d'ici à un jour ou deux, c'est certain; or, il faut que nous autres soyons deux en Ruritanie. Rischenheim fera la première tentative, mais s'il échoue, Rupert ne reculera devant rien pour arriver jusqu'au Roi. Qu'il le voie pendant cinq minutes et le mal est fait. Donc, il faut que Sapt tienne Rupert en échec pendant que je m'attacherai à Richenheim. Dès que vous pourrez remuer, allez à Strelsau et faites savoir à Sapt où vous êtes.

 

Mais si l'on vous voit, si l'on vous découvre?

 

Mieux vaut que ce soit moi qu'on découvre que de mettre le Roi au courant de la lettre de la Reine. »

 

Posant sa main sur mon bras, il ajouta :

 

« Si la lettre parvient au Roi, moi seul peux faire ce qu'il faudra. »

Je ne savais pas ce qu'il voulait dire; peut-être enlèverait-il la Reine plutôt que de la laisser seule, la lettre une fois connue; il y avait encore une autre interprétation à laquelle moi, sujet fidèle, je n'osais me livrer. Cependant, je ne répondis pas, car avant tout et par dessus tout, j'étais le serviteur de la Reine. Mais je ne pus admettre qu'il nourrît de mauvais desseins contre le Roi.

 

« Allons, Fritz, s'écria-t-il, n'ayez pas l'air si sombre. Cette affaire-là n'est pas aussi considérable que l'autre dont nous sommes sortis à notre honneur. »

 

J'imagine que je ne paraissais pas encore assez convaincu, car il reprit avec un peu d'impatience:

 

« Quoi qu'il en soit, je pars. Bonté du ciel! Mon cher, puis-je rester ici pendant que cette lettre est portée au Roi? »

 

Je comprenais ses sentiments et savais qu'il comptait la vie pour peu de chose comparée à la nécessité de reprendre la lettre de la reine Flavie. Je cessai donc mes remontrances. Quand il vit que j'acquiesçais à son désir, toute ombre disparut de mon visage et nous discutâmes les détails de nos plans sans plus perdre de temps.

 

« Je laisserai James près de vous, me dit Rodolphe. il vous sera très utile et vous pouvez avoir une confiance absolue en lui. Si vous désirez envoyer un message que vous n'osiez confier aux voies ordinaires, remettez-le-lui; il saura le porter. Et puis, c'est un bon tireur. »

 

Il se leva pour sortir et ajouta:

 

« Je reviendrai avant de partir pour savoir ce que le médecin pense de vous. »

 

Je restai étendu, pensant, en homme malade de corps et d'esprit, aux dangers et aux terribles risques à courir, bien plus qu'aux espérances que la hardiesse du plan de M. Rassendyll aurait inspirées à un cerveau actif et sain.

 

Mes méditations furent interrompues par l'arrivée du médecin.

 

« Il ne faut pas penser à bouger d'ici à deux jours, dit-il, mais je crois qu'alors nous pourrons vous faire partir sans danger et bien tranquillement. »

 

Je le remerciai, il promit de revenir; je murmurai quelque chose au sujet de ses honoraires.

 

« Oh ! merci; tout cela est arrangé, dit-il. Votre ami, herr Schmidt, s'en est chargé et s'est montré fort généreux. »

 

Il sortait à peine lorsque mon ami « herr Schmidt », autrement dit Rodolphe Rassendyll, revint.

 

« Eh bien! je pars, me dit Rodolphe.

 

- Mais où?

 

- Pour cette même petite station où deux bons amis se séparèrent un jour de moi.

 

- Où irez-vous en quittant la station?

 

- A Zenda, par la forêt. J'arriverai à la station demain soir mercredi, vers neuf heures. A moins que Rischenheim n'ait eu son audience avant le jour convenu, j'arriverai à temps.

 

- Comment vous aboucherez-vous avec Sapt?

 

- Il nous faut laisser quelque chose au hasard.

 

- Dieu vous soit en aide, Rodolphe!

 

- Le Roi n'aura pas la lettre, Fritz. »

 

Nous échangeâmes une poignée de main. en silence. Puis ce regard doux, quoique brillant, disparut dans ses yeux. Il les abaissa vers moi et me surprit le regardant avec un sourire qui, je le sais, ne manquait pas de bonté.

 

" Je n'avais jamais pensé la revoir, me dit-il. Maintenant, je l'espère, Fritz. Lutter avec ce garçon et la revoir, cela vaut la peine de vivre!

 

- comment la verrez-vous? »

 

Rodolphe se mit à rire et j'en fis autant. Il reprit ma main. Je crois qu'il désirait m'inoculer sa confiance et sa gaieté; mais je ne pus pas répondre à la prière de ses yeux. Il y avait en lui ce qui ne pouvait être en moi : un grand désir, et l'espoir de le réaliser tout à coup diminuait en lui la notion du danger et bannissait l'appréhension. Il vit que je le devinais.

 

" Mais la lettre avant tout, reprit-il. Je pensais bien mourir sans la revoir; je mourrai ainsi, s'il le faut, pour sauver la lettre.

 

- Je le sais, » répondis-je.

 

De nouveau, il me pressa la main. Comme il se détournait, James entra de son pas vif et silencieux.

 

« La voiture est avancée, monsieur.

 

- Soignez bien le comte, lui dit son maître, et ne le quittez que lorsqu'il vous renverra!

 

- Très bien, monsieur. »

 

Je, mé soulevai sur mon lit et prenant le verre de Iimonade que James m'apportait:

 

« A votre bonne chance! m'écriai-je.

- Dieu le veuille! » répondit-il.

 

Aller au chapitre quatre.

Retour à la page consacrée à Anthony Hope.

Retour à la page d'accueil.