1863-1933

 

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Lire la version en ligne de Service de la reine, (traduction de Rupert of Hentzau).

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Trois exemples parmi d'autres d'éditions anglaises d'Anthony Hope.

N.B.: la version française des premiers chapitres de Rupert Of Hentzau, suite de The Prisonier of Zenda est disponible en ligne.

 

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Sir Anthony Hope, de son vrai nom Anthony Hope Hawkins, est pour beaucoup l’homme d’un seul ouvrage, mais d’un classique de l’aventure : The Prisoner of Zenda (1894, en Français, Le Prisonnier de Zenda). Cet ouvrage, qui a immédiatement connu un succès retentissant et décidé son auteur à se concentrer entièrement à la carrière littéraire. Avant cette date il menait de front une carrière d’avocat et d’écrivain et tentait, sans grand succès, de se faire un nom en politique. Il avait écrit en 1892 une œuvre plus réaliste, Mr Witt’s Widow qui ne marqua pas les mémoires.

Autre récit d'Anthony Hope.

En 1894, The Prisoner of Zenda vient changer radicalement la situation d’un homme qui se destinait à mener une carrière de notable et qui devient, d’une certaine façon, un notable des lettres. L’ouvrage est écrit, selon la légende, en un mois seulement, à raison de deux chapitres par jours. Vraie ou fausse, il n’y a rien de surprenant à ce qu’une telle anecdote circule sur le compte de cet auteur. Elle rappelle étrangement la genèse de Treasure Island, dont Stevenson fit le récit dans « My First Book, Treasure Island » : « pendant quinze jours, je m’y attelais, et sortis quinze chapitres ». Ce lien s’explique aisément, car Anthony Hope fait partie, avec Rafael Sabatini, Henry Rider Haggard, John Buchan ou Jeffery Farnol, de ces nombreux auteurs influencés par Stevenson. Aussi reçoit-il comme une consécration le mot de félicitations que lui envoie Stevenson de son exil aux îles Samoa (mot dont on ne trouve pourtant pas trace dans la correspondance de l’auteur du Dr Jekyll…). Le lien avec les œuvres de Stevenson est évident : le style se veut léger, alerte ; le ton est plus adulte que celui de la littérature d’aventures de l’époque ; les épisodes d’action sont soigneusement amenés par le récit, et l’auteur évite de multiplier les scènes de bravoure.

Le succès de Zenda conduit Anthony Hope à abandonner toute autre carrière que la carrière littéraire. Il enchaîne avec The Dolly Dialogues, récit spirituel aux accents nostalgiques, très en vogue à l’époque en Angleterre. C’est sans doute le seul classique d’Anthony Hope à ne pas être un roman d'aventures.

Les mémoires d'Anthony Hope, Memories and Notes, nous en disent malheureusement assez peu sur son travail littéraire.

Pourtant, s’il reste pour beaucoup essentiellement un auteur de romans d’aventures, Anthony Hope a écrit sa vie durant des récits réalistes (novels) en parallèle de ses œuvres d’aventures et d’imagination (romances). The God in the Car (1894) décrit la carrière d’un bâtisseur d’empires, Quisante (1900, en français, La carrière d’Alexandre. Quisante) narre la vie d’un politicien, A Servant of the Public (1905) prend pour sujet une actrice… Tous ces romans sont ce qu’on appelle en Français des romans d’analyse (en Anglais, novels).

A l’inverse, Anthony Hope publie de multiples romans d’histoire et d’aventures dans la veine de Zenda : The Chronicles of Count Antonio (1895) et Simon Dale (1898), deux récits historiques, The Heart of the Princess Osra (1896), Phroso (1897) ou Sophy of Kravonia (1906) qui, en mêlant action et intrigue sentimentale dans un décor d’Europe de l’Est, s’inscrivent dans la droite ligne de The Prisoner of Zenda. Enfin, avec Rupert of Hentzau, Anthony Hope donna une suite à son fameux récit (1898, publié dans Lectures pour tous sous le titre Au service de la reine; pour lire la traduction des premiers chapitres, cliquer ici).

Le succès de Zenda, qui est sans doute à l’origine de l’intrigue de The Mad King d’Edgar Rice Burroughs (même substitution d’un

Le Prisonnier de Zenda est également paru en bandes dessinées.

 roi à l’autre, mêmes complots, même rivalité amoureuse, même royaume improbable d’Europe centrale…), s’explique par une tentative d’ajouter aux ingrédients du récit d’aventures britannique traditionnel une part d’intrigue sentimentale (absente en général de ces récits, ou réduite à la portion congrue, parce que ces œuvres étaient destinées à un lectorat adolescent). Car la particularité du style de Hope doit moins être recherchée, malgré ce qu’on en dit parfois, dans un prétendu réalisme de la caractérisation des personnages, mais dans une façon de mêler sentimentalisme et aventure. L’intrigue sentimentale appartient tout autant au modèle du romance que l’aventure. En cela, on peut dire qu’Anthony Hope a réussi, peut-être sans le savoir, à adapter les mêmes recettes au récit qu’Alexandre Dumas, en tentant de proposer un romanesque total. Si ce procédé s’était développé dans le roman-feuilleton français (chez Eugène Sue, Paul Féval ou Ponson du Terrail), il était assez rare en Angleterre. Comme chez Dumas encore, l’usage que fait Hope de la politique est particulier : si elle joue un rôle important, elle devient un enjeu privé, limité au cercle des relations et amis. Son pays d’Europe central est un royaume éternel et atemporel, proche de celui des contes, peuplé de princes et de chambellans, et d’un peuple symbolique. Atemporel, le récit emprunte davantage aux procédés de la littérature d’aventures historiques, celle en particulier du swashbuckling, le récit de cape et épée, qu’illustreront en Angleterre Stanley Weyman, Rafael Sabatini ou Jeffery Farnol

Une version du prisonnier de

 Zenda de 1979, avec Peter 

Sellers.

La plus fameuse des versions du Prisonnier de Zenda (1952), avec Deborah Kerr et Stewart Granger, qui se retrouvent deux ans après Les Mines du roi Salomon, d'après H. Rider Haggard.

Cela explique que le cinéma aura tôt fait de lier ce récit aux œuvres de cape et d’épée dans ses différentes adaptations (au moins huit versions, la première, dirigée par Hugh Ford et datée de 1913, la dernière, un téléfilm américain, daté de 1996, la plus fameuse, dirigée par Richard Thorpe en 1952, avec Stewart Granger, James Mason et Deborah Kerr). Comme dans les récits de cape et d’épée, il existe une tension entre l’ancrage dans un cadre déterminé (ici, le cadre géographique se substitue au cadre historique) et les libertés que le récit prend avec un tel cadre ; nous nous trouvons dans les interstices de l’Histoire et la géographie : pseudo-histoire et pseudo-géographie auxquelles la grande histoire et la grande géographie n’ont pas accès. Le plaisir de l’aventure prime, et le panache du héros, justifié dans le roman de cape et épée par le modèle chevaleresque idéalisé auquel le récit prétend emprunter.

 

Liens.

Malheureusement, il n'existe pratiquement aucun site consacré à cet auteur. Il existe pourtant un fort joli site (en anglais) consacré à la Ruritanie et à l'univers des trois romans ruritaniens de Hope.

 

Où trouver les oeuvres de l'auteur?

Vous trouverez en ligne les premiers chapitres de Service de la reine, la traduction française de Rupert of Hentzau (qui est la suite du Prisonnier de Zenda).

Vous trouverez de nombreuses oeuvres de cet auteur sur abebooks.fr.

On trouve plusieurs ouvrages d'Anthony Hope en version électronique: The Prisoner of Zeda, Rupert of Hentzau, Frivolous Cupid et les Dolly Dialogues. Vous pouvez les télécharger à IPL online texts.

Vous trouverez également des adresses de bouquinistes spécialisés dans la littérature populaire sur ma page d'adresses.

 

 

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