Entre civilisation et sauvagerie : un imaginaire ambigu
Poétique du roman daventures de 1870 à 1914
Etat des recherches universitaires sur le roman daventures.
1. Etat des recherches universitaires sur le roman daventures.
Alors quil fait lobjet de travaux universitaires en Angleterre depuis une trentaine dannées, le roman daventures a été assez peu étudié en France. Si lon excepte louvrage de Jean-Yves Tadié 1 et quelques réalisations çà et là 2, on trouve fort peu danalyses du genre. En effet, la critique préfère en général appréhender les romans daventures soit par le biais de monographies dauteurs 3, soit par celui dune réflexion sur la paralittérature 4. Certes, les auteurs français (à lexception notable de Jules Verne) sont moins réputés que les Anglais ; il nempêche que pour le comparatiste, ce genre présente un intérêt tout particulier. Dabord, parce quil a connu un succès dans bien des pays dEurope : en Italie, avec Emilio Salgari ; en Allemagne, avec Karl May ; en France, avec Jules Verne, Gustave Aimard ou Louis Noir... ainsi quaux Etats-Unis avec Jack London ou James Oliver Curwood. Ensuite, parce que ce succès correspond à une époque relativement restreinte : cest entre 1870 et 1914 que le roman daventures connaît son apogée. Aussi, se pencher sur le roman daventures suppose de sintéresser aux réalité socio-culturelles de lépoque, de se demander dans quelle mesure le roman daventures est non seulement le reflet de son temps, mais aussi quel rôle il a pu y jouer.
Or, si la critique anglo-saxonne sest intéressée au roman daventures, elle la essentiellement analysé dans ses rapports aux idéologies coloniales et victoriennes de lépoque 5. Il nous semble au contraire quil ne faut pas faire du roman daventures le simple reflet dune idéologie dominante de lépoque, mais que, né à une époque précise, la fin du XIXème siècle, dans un monde précis, lEurope, le roman daventures doit correspondre à une certaine attente du public, et ne peut se résumer à un simple rôle de propagande politique : si le roman daventures nétait là que pour exalter les valeurs impériales de lAngleterre victorienne, comment expliquer son succès dans des pays (lItalie par exemple), qui ne faisaient pas de limpérialisme leur préoccupation première, ou qui concevaient leur empire dune façon fort différente de lAngleterre (la France et plus encore les Etats-Unis). Enfin, et cest sans doute lune des failles les plus visible de la critique qui vise à assimiler roman daventures et impérialisme, limiter le roman daventures à cette seule fonction, cest faire limpasse sur une part non négligeable du genre qui ne se tourne pas essentiellement vers un exotisme géographique (les colonies), mais vers un exotisme historique (le XVIIIème siècle, le moyen âge). Certes, le rapport du roman daventures au colonialisme et à la mentalité victorienne est très important. Il nen reste pas moins que lintérêt majeur de l'uvre est à chercher ailleurs, en partant de lesthétique du genre lui-même (comme genre dimagination mettant laccent sur lexotisme, le dépaysement) avant de le mettre en rapport avec des problématiques idéologiques, quon désigne sous ce nom le puritanisme, limpérialisme ou encore le positivisme...
Pour le chercheur, dautre part, le roman daventures pose de nombreuses questions sur la " littérarité " dun texte: les critiques français ont souvent du mal à reconnaître une valeur littéraire aux uvres de divertissement, alors que les Anglais, à travers la notion de romance 6, en font un domaine détudes spécifique. Or, non seulement le roman daventures met en regard les esthétiques de ces différents pays, mais permet de réfléchir aux notions de " paralittérature " (avec Salgari, Burroughs, Louis Noir...) et de " grande littérature " (avec Stevenson et même, en partie, Conrad 7).
Aussi, si on veut cerner au plus près les raisons qui ont fait naître un genre à une époque définie, faut-il à la fois sinterroger sur des problèmes esthétiques (problématique du récit dimagination, de divertissement), culturelle (pourquoi le roman daventures est-il né dans une société précise, quel rôle y jouait-il?) ; il faut se pencher à la fois sur les thématiques mises en place, sur le contexte historique (développement du colonialisme et de ses valeurs, expansion de la société moderne 8...), politique (développement des nationalismes...), ou social (oppression populaire, poids dune morale contraignante...). Ces analyses ne sont possibles quà travers létude de lhorizon dattente et de la réception, mais aussi à travers une analyse serrée du paratexte et des implications psychanalytiques du récit. Il semble donc bien que létude du roman daventures mette en jeu tout léventail de la critique moderne.
2. Problématique du roman d'aventures.
Une analyse des rapports dun genre à une société donnée ne pourra sengager quaprès une étude rigoureuse de son esthétique. Deux éléments semblent être essentiels au roman daventure : laccent mis sur une action violente et inhabituelle 9 et le rapport à lexotisme (aussi bien historique que géographique) 10 : ce sont dailleurs ces éléments qui semblent permettre de différencier le roman daventures des autres genres de littérature dimagination 11. En privilégiant laction et lexotisme, le roman daventures diffère profondément des " grandes littératures " en vogue à lépoque 12, essentiellement réalistes. Il appartient au contraire au courant du romance, qui met laccent sur le récit plutôt que sur la psychologie. Son but semble être avant tout de dépayser (action inhabituelle et exotisme y contribuent). Le récit lui même narre en général un dépaysement : le héros doit faire ses preuves en quittant la société policée où il avait ses habitudes et dont il était le plus souvent las.
Cette mise à lépreuve du héros oriente le récit vers le modèle, classique, des récits initiatiques 13. Cest peut-être la raison pour laquelle le roman daventures sest destiné avant tout à la jeunesse. Mais on ne peut, comme cest trop souvent le cas, limiter linitiation à un apprentissage de lâge adulte. En quittant la société, le héros fait lexpérience dun monde sauvage en une rencontre ambiguë : face à ce monde, il est à la fois le colon blanc qui apporte la " civilisation " aux autochtones, reprenant alors le schéma de limpérialisme au XIXème siècle, et le novice à initier. En effet, alors même quil semble justifier la supériorité du colon sur les " sauvages ", le héros se sert - contre son gré en apparence - de cette sauvagerie à laquelle il soppose : il tue, il ment, il trahit, il fuit, etc. On voit bien ici quune lecture uniquement politique dun roman daventures impérialiste est insuffisante : le modèle que suit le héros semble bien être autant celui de la sauvagerie (cest-à-dire de la vision quont les Blancs des pays colonisés) que celui des valeurs occidentales. Et limaginaire du roman daventures devient ainsi beaucoup plus ambigu quil na pu souvent le paraître. Il est comme traversé par une tension que le discours de surface tente de masquer, tension entre les valeurs de la civilisation et celles du Wild, à la fois désir de lAutre et de ce quil y a de sauvage en soi-même.
Or, cette " mauvaise foi " du récit, qui se nourrit de valeurs contre lesquelles il semble écrit, apparaît comme le reflet de lattitude du lecteur lui-même. Si le roman daventures sadresse essentiellement à un public jeune, si de nombreuses ligues évangélistes en Angleterre recommandent sa lecture pour lédification de la jeunesse et des classes populaires 14, le lecteur apprécie surtout laction et la violence qui sont incluses dans de tels récits. Loin de donner à lire les qualités chrétiennes du colon en territoire inconnu, le roman daventures est goûté pour cette même violence, cette même sauvagerie, ces mêmes forces de linconscient contre lesquelles ses héros semblent lutter.
Cela explique les lectures contradictoires qui ont été faites du roman daventures : recommandé par les ligues de vertu et les instances éducatrices pour ses qualités morales, alors même que dautres y voyaient un moyen de séloigner de la réalité, et dobéir au principe de plaisir 15. Lévasion que propose le roman daventures est en effet essentiellement asociale : le héros quitte non seulement le monde civilisé, mais il fuit même en général la loi ; et son fonctionnement est, malgré les allégations du texte, essentiellement fondé sur la force. Dès lors, on en arrive à ce qui semble être un second paradoxe : comment le roman daventures peut-il à la fois se proposer de dépayser le lecteur, et se faire le chantre des valeurs de la société dont chercherait à sévader le lecteur? Cest peut-être que le récit est sans cesse partagé entre ces deux modèles contradictoires de la civilisation et de la " sauvagerie " (le terme recouvrant, pour les Occidentaux de cette fin du XIXème siècle, une bonne partie de ce qui caractérisait, selon eux, les colonies 16).
A première vue, la division manichéenne du monde du roman daventures recoupe en effet lopposition civilisation-sauvagerie : dans lopposition " Blancs-Autochtones ", on retrouve en effet les oppositions morale-amoralisme, Bien-Mal, raison-pulsion, religion-superstition, etc. Dun côté, toutes les qualités, de lautre, tous les défauts. Cette réalité dun roman daventures majoritairement raciste (si lon excepte au moins en partie Stevenson et Conrad) a été maintes fois étudiée 17.
Pourtant on pourrait faire apparaître, à travers lanalyse dun certain nombre dépisodes récurrents à ces textes, de nombreuses nuances à cette idée dune séparation manichéenne entre Occident et Colonies. La scène clé de larrivée dans le pays exotique, par exemple, sassimile le plus souvent à la découverte dun véritable Eden ; les scènes dépreuves des limites (faim, soif, fatigue), sont chaque fois pour les personnages la découverte du " sauvage " en eux-mêmes. Or, ces éléments sont à lier à la problématique de linitiation : si le roman daventures prend la forme dune quête initiatique et que celle-ci se fait à travers la confrontation avec le wild, cest que lapprentissage est aussi un apprentissage de la sauvagerie : la plupart des épreuves sont explicitement liées à cette sauvagerie, soit que le héros se découvre sauvage, on la vu, soit quil ait à lutter contre sa propre sauvagerie : pulsions destructrices, laisser-aller, égoïsme, etc. Le guide (linitiateur) est en général quelquun qui appartient à ce monde du wild. Dans tous les récits, le héros ne sera devenu un homme à part entière que lorsquil aura été initié à la sauvagerie en lautre, mais surtout en lui-même.
Cette tentation de la sauvagerie a été thématisée avec une très grande lucidité par de nombreux auteurs, jusquà apparaître dans leurs titres eux-mêmes : The Call of the Wild de London, mais aussi Heart of Darkness, de Conrad, ou Salute to Adventurers. Quand Stevenson réfléchit à limpossibilité dévacuer linstinct de soi sans quil revienne plus puissant encore, quand Conrad étudie la contagion quopèrent les " Ténèbres " sur ceux qui les ont colonisés 18, quand Rider Haggard fait des royaumes oubliés le terrain de tous les fantasmes réalisés, quand les héros de Verne, Occidentaux tellement supérieurs, sont sans cesse au bord de céder à lubris qui les menace, cest toujours cette même rencontre avec la sauvagerie qui est décrite.
Cette initiation à la sauvagerie ne va pas à lencontre du caractère profondément raciste du roman daventures : dans tous les cas, les autochtones sont réduits à un certain nombre de clichés, jusquà être bien souvent assimilés à des bêtes 19 ; mais ces clichés racistes sont précisément ce qui fascine et qui est recherché. Supérieur à ceux qui lentourent, le Blanc peut tout, aussi bien sur le plan physique quintellectuel ou moral ; il se joue des lois parce quil est devenu sa propre loi. Doù le caractère libératoire du roman daventures : il semble servir la morale de lépoque, alors même quil la contourne.
Cela explique peut-être que le roman daventures ait pu plaire à la fois aux institutions morales et à un jeune lectorat 20 : les premiers, parce quils y trouvaient un discours bien pensant, vantant les qualités morales du colon blanc ; les seconds, parce quils pouvaient, en toute bonne conscience, échapper à la contrainte dune morale trop oppressante.
Cette " mauvaise foi " du roman daventures, qui paraît à la fois servir la morale dominante et aller à son encontre, se retrouve au niveau de la diégèse elle-même. En effet, le héros reproduit dans laction cette attitude ambiguë que lon a aperçue dans la lecture. Alors quil ne cesse de dire son dégoût pour ce quil découvre, il laisse sans cesse percer sa fascination pour ses différents guides sauvages 21, ou pour ses ennemis à linquiétant charisme 22 ; sil laisse toujours transparaître dès les premières pages un fort désir de partir à laventure (et un dégoût, lié, pour la société trop calme où il vit), cest toujours contraint et forcé quil finit par sengager dans laventure (ruine ou mort du père, quiproquo qui le met hors-la-loi, etc.) ; mais surtout, il agit en permanence contre sa morale : il laisse parler linstinct avant la raison 23, il tue, il ment, mais toujours contre son gré. Lorsquil agit ainsi, cest avant même de réfléchir, ou contraint par les circonstances de le faire. Or, rappelons-le, ce sont ces actions que le lecteur aime à lire dans les romans daventures ; cest même pour avoir le plaisir de les lire que le lecteur se procure de tels ouvrages. Cest donc bien un système entièrement fondé sur une sorte de " mauvaise foi ", celle du lecteur comme celle du récit quon nous propose de lire.
Ci-dessus, la couverture d'un fascicule du début du siècle. Elle illustre bien l'ambiguïté du roman d'aventures: le héros est un Blanc, choqué par la barbarie des sauvages; mais c'est cette barbarie qui est mise en valeur par la couverture (avec les têtes tranchées), parce qu'elle est jugée vendeuse. Le lecteur s'offusque, mais il est aussi attiré par ce qui le choque
1 Jean-Yves Tadié, Le roman daventures, Paris, P.U.F., collection Ecriture, 1982, 262 pages. (Retour)
2On peut penser, en particulier aux excellents travaux entrepris depuis une quinzaine dannées par Michel Le Bris (articles, préfaces, éditions de textes rares ou longtemps amputés). Citons également les recherches qua effectuées Lauric Guillaud sur les " mondes perdus ".(Retour)
3 Citons en particulier les importants travaux de Jean Pierre Naugrette sur Robert Louis Stevenson, ou ceux de Simone Vierne sur Jules Verne.( Retour)
4 Des travaux importants ont par exemple été réalisés dans les numéros 13 et 16 des Cahiers pour la littérature populaire (respectivement consacrés aux " héros et aventuriers populaires " et aux robinsonnades dans les romans populaires).( Retour)
5 Pour lanalyse des rapports du roman daventures au colonialisme, voir Martin Green, Dreams of Adventure, Deeds of Empire, New York, Basic Books inc., 1979 ; et Alan Sandison, The Wheel of Empire, Londres et New York, Macmillan et Saint Martins, 1967. Pour les rapports du roman daventures à lidéologie victorienne, voir le chapitre de J. S. Bratton sur les romans pour garçons (" Chapter four, books for boys ") dans The Impact of Victorian Childrens Fiction, Londres, Totowa, Croom Helm, Barnes and Noble Books, 1981, 230 pages.( Retour)
6 Le concept de romance a été analysé en profondeur par Northrop Frye, dans The Secular Scripture ; A Study of the Structure of the Romance, Cambridge et Londres, Harvard University Press, 1976, 199 pages ; on trouve également un résumé, moins brillant mais plus orthodoxe, dans Gillian Beer : The Romance, Londres, Methuen and Co., 1973, 88 pages. (Retour)
7 Même si le rapport de Conrad au roman daventures est à modérer : voir à ce propos Andrea White, Joseph Conrad and the Adventure Tradition, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, 233 pages.( Retour)
8 Ce qui entraîne limpression contradictoire dune supériorité des Occidentaux, et la peur dêtre dépassé par ce monde mal maîtrisé.( Retour)
9 Le récit sorganise en séquences dactions bien définies, lorganisation des épisodes entre eux obéit à des principes defficacité (surenchère et effet de pause), économie de moyens, schéma actantiel clairement apparent et caractérisation des personnages réduite, récurrence de scènes à faire...( Retour)
10 Volonté de dépayser, accent mis en permanence sur lextraordinaire, etc.( Retour)
11 En analysant les filiations, et surtout les écarts du roman daventures avec les autres genres dimagination, on saperçoit que cest le plus souvent dans les relations quentretiennent action et exotisme que les différences entre genres se créent. (retour)
12 On connaît les débats passionnés entre Stevenson et son ami Henry James à ce sujet (cf. Henry James, Robert Louis Stevenson, Une amitié littéraire ; Correspondance et textes, Verdier, 1987).( Retour)
13 Voir à ce sujet le travail essentiel de M. Bakhtine : Esthétique de la création verbale (en particulier le chapitre intitulé " Pour une typologie historique du roman ").(Retour)
14 Pour les classes populaires, voir Richard D. Altick, The English Common Reader ; A Social History of the Mass Reading Public, 1800-1900, Chicago et Londres, The University of Chicago Press, Phoenix Books, 1957, 430 pages. Pour le lectorat enfantin, voir J. S. Bratton, The Impact of Victorian Childrens Fiction, op. cit..( Retour)
15 Cf. lanalyse très pertinente que Stevenson propose du genre du roman daventures comme " mise en scène [de tout] rêve de petit garçon " (" Une humble remontrance ", p. 237-238, Essais sur lart de la fiction, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1992).( Retour)
16 Voir Knox-Shaw, The Explorer in English Fiction, Londres, Macmillan Press, 1987, 236 pages.( Retour)
17 Cette idée, dont le récit-archétype est The Strange Case of The Doctor Jekyll and Mister Hyde, se retrouve en fait dans la plupart des récits de Stevenson : voir par exemple lanalyse que propose E. Eigner dans Robert Louis Stevenson and the Romantic Tradition, Princeton, Princeton University Press, 1966.( Retour)
18 Voir par exemple les travaux de JanMohammed, ou le livre dAndrea White Joseph Conrad and the Adventure Tradition, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, 233 pages.( Retour)
19 Quon se rappelle, par exemple du chapitre XVI de la seconde partie du tome deux des Enfants du capitaine Grant de Jules Verne, intitulé, de façon transparente : " Où le major soutient que ce sont des singes ".(Retour)
20 Même si, une fois encore, certains auteurs les plus immoraux, tel Haggard, furent vivement critiqués par la morale ; et si très souvent, ces institutions préféraient des adaptations édulcorées aux originaux (cf. W. R. Katz, Rider Haggard and the Fiction of Empire, Cambridge, Cambridge University Press, 1987).( Retour)
21 Presque tous les récits propose une figure de noble sauvage guidant le héros : chez Buchan ou chez Haggard, la tentation est même forte pour ce dernier de quitter la civilisation et de se joindre aux " indigènes ".(Retour)
22 Bien des ennemis font en effet figure de père symbolique ou dinitiateurs : quon songe à John Silver (Treasure Island) ou à John Laputa (Prester John). (Retour)
23 Ainsi, la scène où les héros affamés, se battent pour un morceau de viande, atteignant le degré suprême de la sauvagerie, se retrouve en effet à plusieurs reprises dans les romans (Le Chancellor de Jules Verne, Romance de Conrad et Ford Madox Ford.( Retour)